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KUMMBO

 

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« – Too, feere boo, ɗume no ? « – Bon, l’autre, c’était lequel ?
– Mbolwaa bee semmbe : Kummbo. » – Parle fort : c’est Kummbo. »
Yoo ! Kummbo goo, C’est ça ! Kummbo[1],
(Rire) (Rires)
goɗɗo yiɗi ɗaɓɓugo jawdi. il y a quelqu’un qui veut chercher la richesse.
O hooci jawgel baaba maako o jogi. Il a pris en main le petit bouc de son père.
Wooɗi! Bien !
O hooci jawgel baaba maako o jogi. Il a pris en main le petit bouc de son père.
O dilli ɗaɓɓugo jawdi. Il est parti faire fortune.
Mhm ! Mhm !
O yehi haa caka ladde, Il est allé en plein cœur de la brousse,
o fe’’i leɗɗe. et il a abattu des arbres à la hache.
O fe’’i leɗɗe o waɗi suudu, Il a abattu des arbres et a fait une case.
o ɗon jooɗii bee jawgel maako. Il demeure avec son petit bouc.
Ooho! Ooho!
Suy, kuuje ladde ngari. Puis, il y a des animaux sauvages qui sont venus.
« Hii ! E ɗume waddu ma ? « Eh ! Qu’est-ce qui t’a amené [ici] ?
– Mi wari haa njooɗooɗen. – Je suis venu pour rester avec vous[2].
– Yoo! wooɗi ! – Bon ! D’accord !
– A war haa njooɗooɗen ? – Tu viens pour rester avec nous ?
– Ooho! – Oui !
– Too ! Yoo ! Wooɗi ! – Bon ! Bien ! D’accord !
Jemma, min ɗon ngara kiiren. Cette nuit, nous viendrons pour que nous passions la veillée ensemble.
– Yoo! wooɗi ! – Bien ! D’accord ! »
Asira, o defi law law, o naasti o maɓɓi. Le soir, [Kummbo] a cuisiné rapidement, elle est entrée dans la maison et a fermé la porte.
Mhm ! Mhm !
O ɗon waalii goo, Alors qu’elle était couchée,
kuuje goo ngari : les animaux en question sont venus :
chant Kummbo, min ngari. chant Kummbo, nous sommes arrivés.
Kummbo ɓii jawro, min ngari. Kummbo, fille du chef de quartier, nous sommes arrivés.
Taannaaɗo jawro, min ngari. Petite-fille du chef de quartier, nous sommes arrivés.
Jawgel goo waɗa : Le petit bouc fait :
chant Kuruɓeŋ kururuɓeŋ ! chant Kuruɓeŋ kururuɓeŋ !
Tawi Kummbo ɗaanake, Il se trouve que Kummbo dort,
Kummbo ɓii jawro ɗaanake. Kummbo la fille du chef de quartier dort.
Kuuje goo ndogga, ɗalana mo ceede, Les animaux s’enfuient et laissent de l’argent [à Kummbo],
Mhm ! Mhm !
ɗalana mo cardi, o mooɓta. ils lui laissent [des bijoux en] argent, et elle les ramasse.
Mhm ! Mhm !
Janngo boo, bannii : Le lendemain, c’est comme ça :
chant : Kummbo, min ngari, chant : Kummbo, nous sommes arrivés.
Kummbo ɓii jawro, min ngari, Kummbo, fille du chef de quartier, nous sommes arrivés.
Taannaaɗo jawro, min ngari. Petite-fille du chef de quartier, nous sommes arrivés.
Kuruɓeŋ kururuɓeŋ ! Kuruɓeŋ kururuɓeŋ ! [fait le petit bouc].
Tawi Kummbo ɗaanake, Il se trouve que Kummbo dort,
Kummbo ɓii jawro ɗaanake. Kummbo la fille du chef de quartier dort.
Mhm ! Mhm !
Bannii o mooɓti jawdi, C’est ainsi qu’elle a amassé de la richesse.
o doggi o huuci. et elle est rentré chez elle en courant.
Takala mulus ! Takala mulus !

[1] Nom féminin donné à la deuxième fille.

[2] Litt. : pour que nous restions ensemble ».

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Onye Kpechara Ikpe, ya chinye n’akpa ya.

« Anyone who has given a judgement should put the same judgement into his bag. »

Celui qui a fini de juger une affaire, qu’il la mette dans son sac.
One should expect the same judgement in his own case as he had given in another’s case. That means, one will be judged as he juges others. Il faut s’attendre à être jugé de la manière dont on a jugé autrui. Cela signifie qu’une personne sera jugée de la même manière que lui-même juge les autres.
A similar proverb runs : « Onye gaje ikpe were « ọ bụrụ m’ tinye n’akpa ». Anyone going to take part in the decision of a case should put into his bag, « if I were in the position of the other person ». This means that a critic should try and put himself in the situation of the one whom he criticeses.

Un autre proverbe dit la même chose:

« Celui qui va prononcer un jugement, qu’il prenne ‘si c’était moi’ et le mette dans son sac. » Celui qui participe à un procès doit mettre dans son sac ‘si c’était moi’, se mettre à la place du défendeur. Cela signifie qu’une personne qui critique devrait essayer et se mettre dans la même situation que celui qu’il critique.

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AKUKO IFO UFODU KWESIRI KA UMU MMADU MARA / QUELQUES CONTES QUE LES GENS DEVRAIENT CONNAÎTRE – EXTRAIT

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Akuko Ifo Ufodu Kwesiri Ka Umu Mmadu Mara

Quelques contes que les gens devraient connaître
IHE DỊ N’AKWỤKWỌ A

SOMMAIRE

   
1.     Mbe Na Anụkambeakọ 1.     Tortue et l’animal qui le surpasse en intelligence.
2.     Mbe Na Ugeleọma 2.     Tortue et le corbeau
3.     Diji Na Okpara Ya Na Ịnyịnya Ibu Ha 3.     Le cultivateur d’ignames, son fils et leur cheval de trait
4.     Oke Ọhia Na Oke Ụlọ 4.     Le rat des champs et le rat domestique
5.     Atụrụ Na Ụmụ Ya Na Mbe 5.     Le mouton, ses agneaux et Tortue
6.     Ọsa Na Ụmụ Anụmaanụ 6.     L’écureuil et les animaux
7.     Ụmụ Nnụmụ Na Mbe 7.     Les oiseaux et Tortue
8.     Onye Eze Na Ada Ya Chọrọ Akụkọ Enweghị Ọgwụgwụ 8.     Le chef et sa fille aînée cherchent une histoire sans fin
9.     Nnyemaka Dị N’etiti Ụmụ Anụmaanụ 9.     La solidarité chez les animaux
10. Akaanụ, Ọkpara Ọba Ala Iduu 10.  Akaanu, fils du roi d’Iduu
11. Anụ Dị Ukwuu Dịkwa Nzuzu 11.  L’animal le plus gros et le plus bête
12. Ịgba Eje Nwunye Di Abụọ Na Ụmụ Ha 12.  La dispute de deux femmes et de leurs enfants
13. Aturu Na Agu Na Nwaebeleako 13.  Le mouton, le léopard et Nwaebeleako, l’enfant le plus intelligent.
14. Agụ Na Ụmụ Anụmaanụ 14.  Le léopard et les animaux
15. Enyi Na Ada Ya Na Ụmụ Anụmaanụ 15.  L’éléphant, sa fille et les animaux.

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UYOKO MBEM IGBO, AN ANTHOLOGY OF IGBO POEMS – ABALI DI NSO / CHANTS IGBO À ACCOMPAGNER EN MUSIQUE, UNE ANTHOLOGIE – LA NUIT EST PROCHE

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Abali di nso

La nuit est proche

Anwụ adaala Le soleil s’est couché
Anyasị abịala Le soir est venu.
Nwanyị ojii mara mma Belle femme noire,
Ka anyị zuo ike n’elu obi gị Reposons-nous sur ta poitrine
Mịa ara gị juputara n’ezi mmiri ara Et suçons-en le bon lait
Dị ka ndị nke gwuru Comme ceux qui sont épuisés,
Ndị lụsiri ọlụ ike Ceux qui ont travaillé dur.
Ka anyị rahụ n’udo Dormons en paix
Dị ka ụmụ ezi nne afọ juru Comme des enfants bien nourris.
Anyị a gharị atu egwu anyasị Nous ne craindrons ni le soir
N’ihi na ọgbara ọchịchịrị A cause de son obscurité,
Ma ọ bụ egwu ọnwụ Ni la peur de la mort
N’ihi na ụra gbara ama ya Car le sommeil révèle ses secrets.
Ihe mberede a gaghi eme ka obi mapụ anyị Aucun danger soudain ne fera tressaillir notre cœur
N’ihi na Chineke na-eche anyị nche chete Car Dieu qui nous garde se souvient de nous.
Ka abalị etona ogologo Même si la nuit est longue,
Ụbọchọ ọma ga-abịa ọzọ Le bonheur du jour reviendra :
Ejighị nwa ala agọ ala. On ne sacrifie pas le fils du sol à la terre.

 

Note : Le sujet de ce poème moderne anonyme ne figure que rarement dans les recueils et anthologies. La culture igbo traditionnelle est très pudique et l’amour s’y exprime très peu en public, que ce soit de façon verbale ou non verbale. On retrouve par ailleurs dans ce poème la mention des salutations de nuit : ka chi fo [que le jour se lève !] et l’évocation de la crainte de l’obscurité, temps où les humains sont entourés de dangers ; le poème évoque par ailleurs puissamment l’image du petit enfant rassasié, endormi sur le sein de sa mère.

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UYOKO MBEM IGBO, AN ANTHOLOGY OF IGBO POEMS – ỌLỤ / CHANTS IGBO À ACCOMPAGNER EN MUSIQUE, UNE ANTHOLOGIE – LE TRAVAIL

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Ọlụ

Le travail

A bụ m ụzọ ezi ihe niile

Je suis le vrai chemin pour arriver à tout

Ọ bụ m bụ nne na nna ihe mere nwoke ọ karịa Nwanyị Nwanyị karị nwoke

Je suis la raison pour laquelle l’homme est plus important que la femme et la femme plus importante que l’homme [ = la raison pour laquelle il y a des travaux que l’homme fait mieux que la femme et d’autres que la femme fait mieux]

A bụ m nnụ na-enye ndụ ụtọ Je suis le sel qui donne du goût à la vie

Ọ bụ m tọrọ ntọ ala akụ n’uba nke ọgbonye na ọgaranya

Je suis le fondement de la richesse du pauvre comme de celle du riche
Aga m emere ụmụ okoro na agbọghọ, otu ọsọrọ ha daa eze Je vais faire ce que souhaitent les jeunes gens et les jeunes filles
Ma ị ga-ahụ m n’anya, eme m ka ndụ gị tọọ ụtọ Si tu m’aimes, je te rendrai la vie douce
Juputa n’ezi ọlụ, mịa ezi mkpụrụ Pleine de bon travail et fructueuse
Ọganiiru niile si n’aka m Et tout progrès vient de moi
  [qui suis-je?]
A bụ m ỌLỤ

Je suis LE TRAVAIL

 

Note : La structure de ce texte rappelle celle de la devinette, et prouve une fois de plus à quel point les genres oraux inspirent et marquent la littérature écrite igbo. Du point de vue de l’orthographe, le standard a légèrement changé depuis la publication de l’ouvrage, ce qui explique les différences mineures entre le texte de 1984 et celui-ci.

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NNUNU NWOYE

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N’otu obodo ahu, na mgbe ochie Dans une ville, il y a longtemps
O nwere enyi abuo na-aza otu aha il y avait deux amis de même nom,
Nwoye ukwu na Nwoye obere. Le grand Nwoye et le petit Nwoye.
   
Otu ubochi, mgbe ha na-akpaghari Un jour qu’ils se promenaient,
Nwoye ukwu gbagburu nnunu abuo. Le grand Nwoye a tué deux oiseaux.
O wee were otu nnunu Il a pris un des oiseaux
nye enyi ya nwoke Nwoye obere. Et il l’a donné à son ami le petit Nwoye.
Eh! Nwoye obere obi wee to ya uto Eh! Ça a fait grand plaisir au petit Nwoye
Nuria, wee were nnunu ya, Il était heureux, il a pris son oiseau
laruo na-akwadozi ka o si ya rie. Et il est rentré pour se préparer à le manger.
   
Nne ya agadi wee si ya: Sa vieille mère lui a demandé:
-Nwoye, nwa m, biko, nyenu m nnunu ahu – Nwoye, s’il te plaît, donne-moi cet oiseau
Ka m sie ya rie, Que je le cuise et que je le mange
Na i ma na enweghi m eze, Comme tu sais que je n’ai plus de dents,
Anaghi m eri anu kara nka, Biko! Je ne mange pas de viande dure. S’il te plaît!
   
O nwute ya, ma o mazighi ihe ya ga-eme. Ça lui a fait de la peine, mais il ne savait pas quoi faire.
O nye ya. Ma o bughi obi ya ka o jiri nye ya. Il le lui a donné. Mais ce n’était pas de bon cœur qu’il le lui a donné.
Nwanyi ahu wee sibe nnunu ahu, sicha, Cette femme a cuit l’oiseau, a fini de le cuire
Si ya no ofuma, birisia anu ya ofuma, L’a bien cuit, l’a découpé en petits morceaux
wee sie, rie. Cuit et mangé.
Mgbe o hu na nwanyi ahu richa, o wute ya. Quand il a vu qu’elle avait fini de manger, ça lui a fait de la peine.
O wee bee: Il s’est mis à pleurer.
   
Ǹne m̄ nye m̄ nnụ̀nụ̀ m o ! Mère, donne-moi mon oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye a donné à Nwoye
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Eh! Nwanyi ahu wee si: Eh! Cette femme a dit:
– Eh! O bughi obi gi ka i ji nye m! Nwa ahu! – Eh! Tu ne me l’as pas donné de bon cœur!
O dighi mma! OK! Ce n’est pas bon! Bon!
O wee je n’ite, je were ede o siri, nye ya, si ya: Elle est allée à la marmite, elle a pris le taro qu’elle cuisait, le lui a donné et a dit:
– lee ihe m ji kwu ugwo! – voilà avec quoi je te rembourse!
O wee were ede, ya puwa. Il a pris le taro et il est parti.
   
Mgbe o na-aga, o hu nwanyi na-asu akwu En route, il a vu une femme qui pilait des drupes de palmier
O su akwu, o su akwu. Elle pilait, elle pilait.
Osu akwu ahu, wee si ya, biko, La pileuse l’a supplié
ya nye ya ede ka o rie, na agu na-agu ya. De lui donner le taro à manger, parce qu’elle avait faim de ce taro.
O wee nye ya ede. Il lui a donné le taro.
O ribe richa, na-eche ka Nwoye puo, Elle a fini de manger et attendait que Nwoye s’en aille
Nwoye wee si ya Nwoye lui a dit :
   
Ọ̀sụ ākwụ nye m̄ edè m o ! Toi qui piles les drupes de palmier, donne-moi mon taro!
Edè ǹne m̄ agadi nyèrè m̀ o ! Le taro que ma vieille mère m’a donné!
Ị̀ mà nà ǹne m̄ agadi rìchàrà nnụ̀nụ̀ m o ! Tu sais que ma vieille mère a mangé tout mon oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye avait donné à Nwoye
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Eh! Osu akwu wee si: Eh! La pileuse a répondu:
– Oh! Ihe I mere adighi mma! – Oh! Ce que tu as fait n’est pas bon!
O were mmanu, si: Elle a pris l’huile[1] et dit:
– Aga m akwu ugwo ihe i nyere m. – je vais te rembourser pour ce que tu m’as donné
O wee were oba, wee gbajuo ya mmanu, si: Elle a pris une calebasse, l’a remplie d’huile et a dit :
– Lee ihe a, ana m akwu ugwo – voilà, je te rembourse.
O wee buru mmanu, ya na-aga. Nwoye a pris l’huile et il a continué sa route.
   
O wee bata, hu nwanyi na-esi ukwa Il est rentré, et a vu une femme qui cuisait de l’ukwa[2]
Ma o na-enweghizi mmanu. Mais elle n’avait pas d’huile.
Nwanyi ahu hu ya Cette femme l’a vu
ka o bu oba mmanu wee bata, si: Qui rentrait en portant une calebasse d’huile et a dit :
   
– hei! Chineke, I mere m ihe, – Oh ! Dieu a fait un miracle,
Wee batara m mmanu! En m’apportant de l’huile !
Nwoye, biko, nyenu m mmanu Nwoye, s’il te plaît, donne-moi l’huile
Ka m were si ukwa, ka anyi rie! Pour que je cuise l’ukwa, qu’on mange !
   
O wee buru oba mmanu, dobe ya. Il lui a donné la calebasse d’huile.
O sie ukwa toro uto, ha rie, rie, no, rijuo afo Elle a cuit un plat délicieux, ils ont mangé, mangé, se sont rassasiés.
O na-echezi ka Nwoye puo. Elle attendait que Nwoye s’en aille.
Ka o rijuru afo, Nwoye wee si: Mais quand il a été rassasié, Nwoye a dit :
   
Òsi ụ̀kwà nye m̄ mmanụ m̄ o ! Toi qui cuis l’ukwa, donne-moi mon huile,
M̀manụ ọ̀sụ ākwụ sụ̀nyèrè m̀ o ! L’huile que celle qui pilait les drupes avait préparée pour moi!
Ị̀ mà nà ọ̀sụ àkwụ rìchàrà edè m o ; Tu sais que celle qui pilait les drupes avait mangé tout mon taro,
Edè ǹne m̄ agadī nyèrè m̀ o ! Le taro que ma vieille mère m’avait donné.
Ị̀ mà nà ǹne m̄ agadi rìchàrà nnụ̀nụ̀ m o, Tu sais que ma vieille mère avait mangé tout l’oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye avait donné à Nwoye!
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Hei! Osu ukwa wee si: Eh! La cuisinière a dit:
– oh! O bughi obi gi ka i ji nye m! – Oh! Tu ne m’as donc pas donné ça de bon cœur!
Ana m akwu gi ugwo Je vais te rembourser.
O wee were ukwa, kejuo ya ukwa ka eforonu, Elle a pris le plat, a emballé ce qui restait
Buru si ya: buru jebe! Et le lui a apporté en disant: va-t’en!
   
O wee buru ukwa, na-aga. Il a emporté l’ukwa et a continué sa route.
   
O wee hu nwoke na-akpu uzu Il a vu un forgeron
Kpuputa mma n’abuo, ma n’ike adighizi Qui forgeait deux machettes, mais il était sans force
O na-ezu ike, maka agu na-agu ya. Et se reposait parce qu’il avait faim.
   
Okpu uzu we hu ya, si: Le forgeron lui a dit:
– Ah! Nwoye, biko, nye m ukwa, ka m rie – ah ! Nwoye, s’il te plaît, donne-moi de l’ukwa, que je mange
Na agu na-agu m! Parce que j’ai faim !
   
O wee were ukwa. O ribe richa. Il a pris l’ukwa. Il a mangé et s’est rassasié.
O na-echezi ka Nwoye puo. Il attendait que Nwoye s’en aille.
Nwoye bewe akwa, si: Nwoye s’est mis à pleurer, en disant :
   
Ọ̀kpụ ụ̄zụ nye m̄ ụkwà m o ! Forgeron, donne-moi mon ukwa!
Ụkwà òsi ụ̀kwà sìnyèrè m̀ o; L’ukwa que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit pour moi.
Ị̀ mà nà òsi ụ̀kwà sìchàrà m̀manụ m̄ o, Tu sais que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit toute l’huile,
M̀manụ ọ̀sụ ākwụ sụ̀nyèrè m̀ o; L’huile que celle qui pilait les drupes avait préparée pour moi.
Ị̀ mà nà ọ̀sụ ākwụ rìchàrà edè m o, Tu sais que celle qui pilait les drupes avait mangé tout mon taro,
Edè nnè m̄ agadī nyèrè m̄ o Le taro que ma vieille mère m’avait donné.
Ị̀ mà nà ǹne m̄ agadī richàrà nnụ̀nụ̀ m o Tu sais que ma vieille mère avait mangé tout l’oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye avait donné à Nwoye!
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Okpu uzu were mma di nko, Le forgeron a pris une machette bien aiguisée,
nye ya, si: jebe! La lui a donnée et lui a dit: va-t’en!
   
O wee na-aga, hu onye na-asu ohia Il a continué sa route, et vu un bûcheron
Na-asu ohia, na-asu ohia, mana qui défrichait, défrichait la brousse, mais
O jighi mma di nko. n’avait pas de machette aiguisée.
Mma o ji enweghi ike igbu nnukwu osisi otua. La machette dont il se servait ne pouvait pas abattre les grands arbres comme ça.
   
O wee si: Le bûcheron lui a dit:
– Nwoye, biko, nye m mma – Nwoye, s’il te plaît, donne-moi ta machette
Ka m wee gbuo nnukwu osisi ahu di n’ebe a. Que j’abatte ce grand arbre, là.
   
O wee nye ya mma. Nwoye lui a donné la machette.
O wee gbuo, gbuo, gbuo nke mbu Il a cogné, cogné, cogné et abattu un premier arbre,
Gbuo nke aboa, gbuo nke ato Abattu un second, abattu un troisième,
Mma wee gbajie. Eh! La machette s’est cassée. Eh !
Nwoye wee bee! Nwoye s’est mis à pleurer.
   
Ọ̀sụ ọ̄hịa nye m̄ mmà m o ! Bûcheron, donne-moi ma machette,
Mmà ọ̀kpụ ụ̄zụ kpụ̀nyèrè m̀ o; La machette que le forgeron m’avait forgée.
Ị̀ mà nà ọ̀kpụ ụ̄zụ rìchàrà ụkwà m o, Tu sais que le forgeron a mangé tout mon ukwa,
Ụkwà òsi ụ̀kwà sìnyèrè m̀ o ; L’ukwa que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit pour moi.
Ị mà nà òsi ụ̀kwà sìchàrà mmanụ m̄ o ; Tu sais que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit toute l’huile,
M̀manụ ọ̀sụ ākwụ sụ̀nyèrè m̀ o ; L’huile que celle qui pilait les drupes avait préparée pour moi.
Ị mà nà ọ̀sụ ākwụ rìchàrà edè m o, Tu sais que celle qui pilait les drupes avait mangé tout mon taro,
Edè ǹne m̄ agadī nyèrè m̀ o ; Le taro que ma vieille mère m’avait donné.
Ị mà nà ǹne m̄ agadī rìchàrà nnụ̀nụ̀ m o, Tu sais que ma vieille mère avait mangé tout l’oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye avait donné à Nwoye!
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Osu ohia lee ya anya, lee ya anya, Le bûcheron l’a regardé, l’a regardé,
O maghi ihe ya ga-eme. Il ne savait pas quoi faire.
O wee were otu nnukwu ngu toro ogologo Il a pris une très longue gaule
Wee nye ya, si: Et la lui a donnée en disant:
– Lee ihe m ji kwu ugwo! – voilà de quoi te rembourser!
O wee were puba. Nwoye l’a prise et il est parti.
   
O wee puta, hu nwoke na-agho utu En partant, il a vu un homme qui cueillait des fruits
Mana ngu ya pere mpe Mais sa gaule était toute petite,
Soso ndi nso ka o ghotara. Il ne pouvait attraper que ceux qui étaient proches de lui.
Ndi di n’elu, o nweghi ike ighota ha. Ceux du haut, il ne pouvait pas les cueillir.
   
O wee hu ya, ka o ji ngu toro ogologo, o si: Il a vu Nwoye, et la longue gaule qu’il tenait, et a dit :
– ee! Chukwu eme ihe! Nwoye, biko, – eh ! Dieu a fait un miracle ! Nwoye, s’il te plaît,
Nye m ngu toro ogologo Donne-moi cette longue gaule
Ka m wee ghota utu di n’elu, ka anyi rachaa. Que je cueille les fruits qui se trouvent là-haut, qu’on les mange.
   
O wee nye ya, o na-aghota, Nwoye na-aracha, Nwoye la lui a donnée, il a cueilli [les fruits], Nwoye les a mangés
ha na-aracha, na-aracha, na-aracha. Ils ont mangé, mangé, mangé
O na-aghozi nke nnukwu elu, L’homme s’est mis à cueillir ceux qui étaient très, très haut
ngu ahu wee gbajie! Ee! Et cette gaule s’est brisée. Eh !
Nwoye wee bee: Nwoye s’est mis à pleurer.
   
Ọ̀ghọ ụ̀tụ̀ nye m̄ ngū m o ! Cueilleur de fruits, donne-moi ma gaule,
Ngu ọ̀sụ ọ̄hịa sụ̀nyèrè m̀ ; La gaule que le bûcheron m’avait donnée.
Ị mà nà ọ̀sụ ọ̄hịa sụ̀jìrì mmà m o , Tu sais que le bûcheron a cassé ma machette,
Mmà òkpụ ụ̄zụ kpụ̀nyèrè m̀ o ; La machette que le forgeron m’avait forgée.
Ị mà nà ọ̀kpụ ụ̄zụ rìrì ụkwà m o, Tu sais que le forgeron a mangé tout mon ukwa,
Ụkwà òsi ụ̀kwà sìnyèrè m̀ o ; L’ukwa que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit pour moi.
Ị mà nà òsi ụ̀kwà sìchàrà m̀manụ m̄ o, Tu sais que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit toute l’huile,
M̀manụ ọ̀sụ ākwụ sụ̀nyèrè m̀ o ; L’huile que celle qui pilait les drupes avait préparée pour moi.
Ị mà nà ọ̀sụ ākwụ rìchàrà edè m o ; Tu sais que celle qui pilait les drupes avait mangé tout mon taro,
Edè ǹne m̄ agadī nyèrè m o ; Le taro que ma vieille mère m’avait donné.
Ị mà nà ǹne m̄ agadī rìchàrà nnụ̀nụ̀ m o, Tu sais que ma vieille mère avait mangé tout l’oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye avait donné à Nwoye!
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Ogho utu wee lee ya Le cueilleur de fruits l’a regardé
wee were otu utu na-acha tooo, A pris un fruit bien mûr
Wee si ya: Et lui a dit:
– were jebe! – voilà! Va-t’en!
Nwoye wee were utu, na-aga, Nwoye a pris le fruit et a continué sa route,
na-aga, na-aga, na-aga. Marché, marché, marché.
   
O wee puta, hu nwanyi di ime, Il est sorti, a vu une femme enceinte
Na-ele nnu, si ahia alota, Une vendeuse de sel qui revenait du marché,
Buru nnu o leforo na-alota. qui revenait en portant le sel qui lui restait.
Ike gwuru ya, o wee na-ezu ike. Comme elle était épuisée, elle se reposait.
O wee hu ya ka o ji utu, Elle a vu Nwoye et le fruit qu’il tenait,
Akpiri wee too ya, o si: Elle en a eu envie et lui a dit :
   
– ee! Biko, Nwoye, nyenu m utu ka m racha, – Eh! S’il te plaît, Nwoye, donne-moi le fruit, que je le mange
m na nwa no m n’afo! Moi et le bébé dans mon ventre!
   
Maka a na-ajughi nwanyi afo ime, Comme on ne refuse rien à une femme enceinte,
Nwanyi di ime rio gi ihe, Une femme enceinte qui te supplie de lui donner quelque chose
maka ifi nwa ya, A cause de son enfant,
O wee si ya: Il lui a dit:
– oo! Lee! – Bon! Voilà!
O wee nara ya utu. Elle a pris le fruit qu’il lui donnait.
O na-aracha, o na-ato, o na-anuri! Elle l’a mangé. C’était bon, elle se réjouissait !
O rachachazie, o na-ekele, Elle l’a tout mangé, a remercié
O na-acho ka ya puo, Et elle attendait qu’il s’en aille,
O wee bee (bu nwa), si: Mais il s’est mis à pleurer, en disant :
   
Òre n̄nu nye m̄ ụ̀tụ̀ m o ! Vendeuse de sel, donne-moi mon fruit,
Ụ̀tụ̀ ọ̀ghọ ụ̀tụ̀ ghọ̀nyèrè m̀ o; Le fruit que le cueilleur de fruits avait cueilli pour moi.
Ị mà nà ọ̀ghọ ụ̀tụ̀ ghọ̀jìrì ngū m o, Tu sais que le cueilleur de fruits a brisé ma gaule,
Ngu ọ̀sụ ọ̄hịa sụ̀nyèrè m o ; La gaule que le bûcheron m’avait donnée.
Ị mà nà ọ̀sụ ọ̀hịa sùjìrì mmà m o . Tu sais que le bûcheron a cassé ma machette,
Mmà ọ̀kpụ ụ̀zụ̀ kpụ̀nyèrè m o; La machette que le forgeron m’avait forgée.
Ị mà nà ọ̀kpụ ụ̀zụ̀ rìchàrà ụkwà m o, Tu sais que le forgeron a mangé tout mon ukwa,
Ụkwà òsi ụ̀kwà sìnyèrè m̀ o; L’ukwa que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit pour moi.
Ị mà nà òsi ụ̀kwà sìchàrà m̀manụ m̄ o, Tu sais que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit toute l’huile,
M̄manụ ọ̀sụ ākwụ sụ̀nyèrè m̀ o ; L’huile que celle qui pilait les drupes avait préparée pour moi.
Ị mà nà òsụ akwụ rìrì edè m o, Tu sais que celle qui pilait les drupes avait mangé tout mon taro,
Edè ǹne m̄ agadī nyèrè m̀ o ; Le taro que ma vieille mère m’avait donné.
Ị mà nà ǹne m̄ agadī rìchàrà nnụ̀nụ̀ m o, Tu sais que ma vieille mère avait mangé tout l’oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye avait donné à Nwoye!
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Ah! Nwanyi ahu lee ya, o wute ya. Ah! Cette femme l’a regardé, ça lui faisait de la peine.
O wee je n’akpa ya Elle est allée dans son sac,
O wee were ofu ogbe nnu, nye ya nnu, Elle a pris un paquet de sel, le lui a donné
– lee ka o wee kwu ugwo! – voilà de quoi te rembourser!
Nwoye wee were nnu ya, puba. Nwoye a pris son sel et il est parti.
   
O wee puta, hu aturu na umu ya ka ha na-aga. En partant, il a vu une brebis et ses enfants qui passaient.
Aturu lee ya sisisi, ya na umu ya bia ya nso, La brebis l’a regardé fixement, et elle et ses petits se sont approchés de lui
Mana aturu ekwughi okwu. Mais elle ne disait rien
Na aturu adighi ekwu okwu Parce que les moutons ne parlent pas.
O lee ya si: hmm! Nwoye l’a regardée et s’est dit : hum !
O ga-abu m tupuru ya nnu a, Peut-être que si je lui lance ce sel,
O kwe ka m nwuru otu nwa ya. Elle me laissera saisir un de ses petits.
O wee were nnu tupuru aturu. Il a pris le sel et l’a lancé à la brebis.
ya na umu ya racha, racha, racha Elle et ses petits ont mangé, mangé, mangé,
Rachagido, rachagido, rachasia. Mangé encore et encore et tout fini.
O na-echezi ihe ya ga-eme, Nwoye pensait à ce qu’il allait faire,
Na-amalite ka ya nwuru ya, Et s’est approché pour attraper le petit,
Ma aturu kpuru umu ya, Mais la brebis a rassemblé ses petits
na-apu. Ah! Et s’est éloignée. Ah !
Nwoye wee si: Nwoye lui a dit :
   
Ǹne atụrụ̄ nye m̄ nnu m̄ o ! Mère brebis, donne-moi mon sel,
Nnu òre n̄nu nyèrè m̀ o , Le sel que la vendeuse de sel m’avait donné.
Ị mà nà òre n̄nu ràchàsị̀rị̀ ụ̀tụ̀ m o , Tu sais que la vendeuse de sel a mangé tout mon fruit,
Ụ̀tù ọ̀ghọ ụ̀tụ̀ ghọ̀nyèrè m̀ o; Le fruit que le cueilleur de fruits avait cueilli pour moi.
Ị mà nà ọ̀ghọ ụ̀tụ̀ ghọ̀jìrì ngū m o , Tu sais que le cueilleur de fruits a brisé ma gaule,
Ngu ọ̀sụ ọ̄hịa sụ̀nyèrè m̀ o ; La gaule que le bûcheron m’avait donnée.
Ị mà nà ọ̀sụ ọ̄hịa sụ̀jìrì mmà m o ; Tu sais que le bûcheron a cassé ma machette,
Mmà ọ̀kpụ ụ̄zu kpụ̀nyèrè m̀ o ; La machette que le forgeron m’avait forgée.
Ị mà nà ọ̀kpụ ụ̄zụ rìchàrà ụkwa m o , Tu sais que le forgeron a mangé tout mon ukwa,
Ụkwà òsi ụ̀kwà sìnyèrè m o ; L’ukwa que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit pour moi.
Ị mà nà òsi ụ̀kwà sìchàrà mmanụ m̄ o ; Tu sais que celle qui cuisait l’ukwa avait cuit toute l’huile,
M̀manụ ọ̀sụ ākwụ sụ̀nyèrè m̀ o ; L’huile que celle qui pilait les drupes avait préparée pour moi.
Ị mà nà ọ̀sụ ākwụ rìchàrà edè m o, Tu sais que celle qui pilait les drupes avait mangé tout mon taro,
Edè ǹne m̄ agadī nyèrè m̀ o ; Le taro que ma vieille mère m’avait donné.
Ị mà nà ǹne m̄ agadī rìchàrà nnụ̀nụ̀ m o , Tu sais que ma vieille mère avait mangé tout l’oiseau,
Nnụ̀nụ̀ Nwooyē nyèrè Nwooyè L’oiseau que Nwoye avait donné à Nwoye!
… Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè ! … Zezezeelizē Nwooye o Zèzèzèèlizè !
   
Ka o na-ekwu, Pendant qu’il parlait,
aturu kporo umu ya na-eje. La brebis emmenait ses petits.
O wee chuba ha, Il s’est mis à les poursuivre,
na-acho ka ya nwude otu nwa ya n’ike, Cherchant à attraper un de ses petits de force,
Nne aturu wee duo azu, Alors la brebis l’a cogné par derrière,
Tiri ya, Lui a donné un coup de tête,
tunye n’uso ohia. Et l’a poussé dans les hautes herbes.
O daa, Il est tombé
aturu wee jewara, ya na umu ya. Et la brebis s’est enfuie avec ses enfants.
O lue ka o kuniere, Quand il s’est remis debout,
o maghizi ihe o ga-eme Il ne savait pas quoi faire.
   
O bu ya bu na mmadu ila ugwo ihe o nyere mmadu, C’est pour ça que redemander ce qu’on a donné aux gens,
Adighi mma Ce n’est pas bon.

[1] Les drupes pilées et cuites produisent l’huile de palme, la plus utilisée localement.

[2] Le fruit de l’arbre à pain

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NRI UCHE, AN ANTHOLOGY OF IGBO POEMS / LA NOURRITURE DE LA PENSÉE, UNE ANTHOLOGIE DE POÈMES IGBO – EXTRAIT

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Ego ọhụrụ

La nouvelle monnaie ( texte)

N’ime moto ka anyị nọ, Dans la voiture où nous nous trouvons,
Nwoke atọ, nwanyị atọ. Il y a trois hommes et trois femmes
Site Ọnịcha agbago Ọka, Allant d’Onitsha à Awka[1]
Lee ya ka otu Nwanyị ji! Vois donc ce que tient l’une des femmes :
Akwụkwọ mme na-egbu amụma; Un papier rouge et brillant,
Ego ọhụụ ha kpọrọ “Naịra; La nouvelle monnaie qu’ils ont appelée ‘naïra’ !
N’ebe ahụ ka m nọrọ cheta C’est alors que je me souviens
Okwu ọchị agha nụụ kwuru sị: De la blague du temps de la guerre :
“Obibi agha egbe ọkụ a « A la fin de cette guerre et de son feu,
Enweghị onye ọnụ na onye akwa” Il n’y aura ni heureux ni malheureux. »
Ego ọhụụ “Naịra”! Ị na-egosị na anyị “ra” N’eszie Nouvelle monnaie, ‘Naïra’, est-ce que tu as révélé que nous sommes vraiment égaux,
Naịjirịa na Bịafra? Nigeria et Biafra? […] (pp.112-113)
   

Ego ọhụrụ

La nouvelle monnaie (explication)

   Mgbe Naịra bịara ọhụrụ na 1974, ọ bụụrụ ihe ngosị na ihe nkiri. E wepụtara ya iji chefutụ ihe gbasara ọgụ Biafra na Naijirịa na ego ndị Bịafra lara n’iyi oge ọgụ biri. Ọ bụ eziokwu na e wepụtala ego ọhụrụ nke onye ọ bụla gaebido n’otu oge kpawa mana kedụ maka ndị lụrụ agha akụ na ụba ha alachaa n’iyi ? Mgbe nke ochie na-anọghị, nke ọhụrụ ọ na-anọta ?

 Quand le naïra, la nouvelle monnaie, est arrivé en 1974, c’était ce qu’on montrait, ce qu’on regardait [une attraction]. On l’a lancé dans le but de faire oublier la guerre entre le Biafra et le Nigeria et le fait que l’argent des Biafrais avait perdu sa valeur à la fin du conflit[2]. Il est vrai qu’on a lancé la nouvelle monnaie pour que tout le monde commence à amasser en même temps, mais qu’en est-il de ceux qui ont fait la guerre et qui ont perdu tout ce qu’ils avaient ? Quand l’ancienne richesse n’est plus là, la nouvelle va-t-elle rester ? (p.154)

[1] Deux villes de l’Etat d’Anambra, distantes de 32km. Onitsha est un grand port fluvial sur le Niger et le plus grand marché du pays igbo; Awka est la capitale de l’Etat d’Anambra.

[2] Au début de la guerre, le gouvernement biafrais avait lancé sa propre monnaie, qui est devenue invalide à la fin du conflit.

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MBEM IGBO / POÈMES IGBO – EXTRAIT

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OBI ỌKỤ GBARA LA MAISON INCENDIÉE
Egwuru m egwu Ọnwa ebe a dị ka nwanta C’est là que je jouais aux jeux de lune quand j’étais petit
Ebe a bụ ebe m na-anọ eri oriri Ọnwa Asatọ, C’est là que je mangeais le repas de fête du huitième mois
Ebe a bụ ebe Nna m Ochie na-abọrọ C’est là que mon grand-père passait du temps
Mụ na Ụmụ nta ndị enyi m akana, Avec mes petits amis et moi,
Mgbe anyị setachara isi ọkụkụ ọ na-atọrọ anyị mmọọ, Quand nous nous réjouissions de déchiqueter, pour la manger jusqu’à la dernière miette, la tête du poulet sacrifié sur l’autel des ancêtres
Mgbe nri na mmaị juru anyị afọ A l’époque où nous mangions et où nous buvions à satiété.
   
Ọ bụ Obi a ka ahịhịa tokporo ?: Est-ce c’est [notre] obi, cet endroit envahi par les herbes folles ?
Ụkpụ ụlọ, ikpo aja, ide ọkụ gbachara Ọkara ! Les bancs de terre, l’autel des sacrifices, les piliers à demi calcinés ?
Olee ebe ogirisi Agwụ dị ? Où est l’ogirisi sacré d’Agwu ?
Gịnị mere Ikenga nna m ? Qu’est-il arrivé à l’Ikenga de mon père, la source de sa force ?
O nwezikwughị onye nọ ndụ nke ga-akọrọ m ihe mere ebe a ? Ne reste-t-il pas quelqu’un de vivant pour me raconter ce qui s’est passé ici ?
Agha emee arụ ! La guerre, en partant, a laissé une abomination

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NWA ENWE / LE PETIT SINGE

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Nwa enwe ngooo, nwa enwe ngo Petit singe, s’il te plaît, petit singe, s’il te plaît.
Nwa enwe ngooo, nwa enwe ngo Petit singe, s’il te plaît, petit singe, s’il te plaît.
Nwa enwe I gbago ngo na eso m gi Petit singe, si tu montes, je te suis,
Nwa enwe I gbada mbana na eso m gi Petit singe, si tu descends, je te suis,
Nwa enwe nye m oyo, nye m mgbirigba Petit singe, donne-moi le hochet, donne-moi la clochette,
Ka m kpaba nwa n’aka Que je les mette dans la main de l’enfant
Mgbe o ga-ebe, o kiribe Quand il se met à pleurer, qu’il les regarde.
   
Nwa enwe ngooo, nwa enwe ngo Petit singe, s’il te plaît, petit singe, s’il te plaît.
Nwa enwe ngooo, nwa enwe ngo Petit singe, s’il te plaît, petit singe, s’il te plaît.
Nwa enwe I gbago elu na eso m gi Petit singe, si tu montes, je te suis,
Nwa enwe I gbada ala na eso m gi Petit singe, si tu descends, je te suis,
Nwa enwe nye m oyo, nye m mgbirigba Petit singe, donne-moi le hochet, donne-moi la clochette,
Ka m kpaba nwa n’aka Que je les mette dans la main de l’enfant
Mgbe o ga-ebe, o kiribe Quand il se met à pleurer, qu’il les regarde.

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