Littérature en gbaya

1. Présentation générale de la littérature

La société gbaya se caractérise par une hiérarchie très réduite et une absence de spécialiste. Il n’y a donc pas de métiers propres à un individu ou réservés à un groupe. En ce qui concerne la tradition orale, il n’y a ni spécialistes, ni interdiction. L’apprentissage est toujours le résultat d’une observation suivie d’une reproduction.

1.1. Le maniement de la parole

Pour comprendre le sens et les enjeux de la littérature orale en pays gbaya, il est important de connaître les représentations qu’ont les Gbaya de la parole. La « parole »1 wèn a un support, la « voix » kɔ̀-gɛ́r (intérieur/cou) et un outil « la langue, l’idiome » nú  que seuls les humains savent utiliser. Le verbe « parler » n’est pas un terme simple mais un terme technique, le verbe transitif tɔ̰ dont le sens de base est « rendre performant ». Il signifie « affûter » lorsqu’on parle d’un couteau ou d’un coupe-coupe, et « parler » lorsqu’on parle de la parole ou de la langue. Parler une « langue » nú permet d’exprimer des « paroles » wèn. La langue est propre aux hommes, les animaux ne disposant que de cris. Chaque langue est définie par référence à la communauté qui l’emploie – nú gbáyá (langue/gbaya) « le gbaya » –, mais aussi par référence à un comportement culturellement identifié – nú ndélá (langue/mensonge) « la langue du menteur ».

Dans la conception même des Gbaya, la parole une fois émise a une vie autonome qui n’est plus contrôlable. Ils la considèrent comme un gibier, plus spécifiquement un animal vivant dans un terrier qui comporte diverses galeries et sorties pour égarer le chasseur qui la poursuit2. Il faut donc la suivre à la trace, pas à pas et c’est en termes de chasse qu’on en parle. Les Gbaya disent que « les paroles restent [visibles] comme les traces d’un passage [qu’on s’est frayé] », elles ne s’envolent donc pas comme le dit le proverbe français3. Cette conception ne laisse pas de place pour une erreur ou un lapsus. La première parole prononcée est toujours prise en compte, on ne peut plus la corriger et rien ne peut l’effacer, ce que le proverbe suivant résume bien : « Le guib l’a dit il y a bien longtemps, la parole c’est l’aînée ». Ce terme wèn a de ce fait deux acceptions, il signifie :

(i) « parole » lorsqu’il est employé avec le verbe tɔ̰ (rendre performant) signifiant « parler » de façon neutre, et lorsqu’il est employé avec d’autres verbes permettant de préciser la façon dont la parole est produite, tels « murmurer » ɲuŋuri, « chuchoter » fṵḭ (cracher) ou « bavarder » bur (délier) ;

(ii) « problème » lorsqu’il est employé avec des verbes comme « faire » , « chercher » kii, « trouver » kpa et sera plutôt rendu en français par « des histoires ».

La « parole » wèn revêt une très grande importance chez les Gbaya. Apprendre à maîtriser la parole est un cheminement qui commence vers 4 ans, dès que l’enfant maîtrise l’outil langue, et marque le point de départ du cycle de la connaissance. Les Gbaya distinguent entre deux niveaux de parole : une « parole ordinaire » gé wèn dont le sens colle à la peau de ce qui est dit et une « parole profonde » ɗúká wèn dont il faut chercher le sens au-delà des mots. Maîtriser cette parole profonde est importante pour préserver l’harmonie entre tous et témoigner de l’habilité qu’on attend de chacun dans le maniement de la parole qui constitue un savoir très valorisé.

Selon les moments la parole peut devenir « conversation » ɲɛ́rɛ̀, « querelle » kpɛ́rì, « blague » zèí ou zɛ́ŋ, « insulte » dàrà, etc. toutes formes qui relèvent d’une production spontanée. En présence d’un conflit qui déborde les protagonistes initiaux et interpelle la communauté, quelqu’un prend l’initiative de réunir tout le monde pour mettre en place un jugement ɓáá wèn 4 (suivre à la trace/parole) qui vise à mettre un terme au conflit. Il existe aussi des paroles performatives, des « serments » probatoires káná mɔ̀ (jurer/chose) qui portent sur le passé et des serments promissoires qui portent sur l’avenir tels les « malédictions » fómá mɔ̀ (maudire/chose)ou les « promesses » há̰á̰ nú (donner/bouche)

1.2 Graphies utilisées

Il n’y a pas de graphie standardisée du gbaya car cette langue n’a pas de statut officiel dans les pays où elle est principalement parlée (RCA et Cameroun). Une traduction de la bible en dialecte yàáyùwèè propose une graphie de type phonologique proche de celle adoptée par les linguistes pour le dialecte ɓòdòè.

2. Présentation des genres littéraires

Que doit on retenir comme genres littéraires? Je propose de retenir comme critère l’existence d’un terme spécifique qui correspond à un répertoire transmis oralement par la tradition. La nomenclature gbaya dispose de quatre termes. Trois d’entre eux correspondent à un répertoire particulier : le « conte » tò, la « devinette » sìŋ et la « chanson » gìmà, quant au « proverbe » tó-wèn, ce genre a un statut particulier qui sera discuté ci-dessous.

2.1. Le conte tò

Tout le monde peut conter (Roulon et Doko, 1982). Le conte est une parole de nuit qu’il est interdit de dire pendant le jour, mais qu’on peut dire toute l’année. Une fois le repas consommé ce sont le plus souvent les enfants, les adolescents et les jeunes gens qui se retrouvent dehors pour diverses activités. Autour d’un feu cela peut être un échange de devinettes qui conduira à des contes ou bien être directement une soirée de contes. La chanson d’appel aux contes peut débuter la soirée de conte5, mais ce n’est pas obligatoire :

Solo :       Fillettes, écoutez le conte ou Garçons écoutez le conte

                zɔ́ŋá nɔ̀ zéí tò / ngàì nò zéí tò

Répons : Le conte le voilà, écoutons le conte.

                tò ʔɔ́ zɛ́kɛ́ɗɛ́, zéí tò

Avant de commencer à « dire un conte » tɔ̰ tò le premier à prendre la parole peut lancer la formule « tirons le conte à nous » hìr tò ! soulignant bien que le conte vient d’ailleurs, d’un autre monde.

L’animation d’une telle soirée attire de nombreux participants qui pourront au fur et à mesure de la soirée être auditeur ou conteur. Au cours d’une mêmee soirée, l’assemblée peut varier, de nouvelles personnes arrivent tandis que d’autres vont se coucher, et chacun qui le souhaite va pouvoir dire un conte. Il n’y a pas d’ordre pré-établi ni de thème particulier, aussi pour conter il faut disposer d’un répertoire assez important (entre 30 et 40 contes). Le conte se termine en disant « et voilà, mon conte est arrivé au bout » zɛ́ŋ-kɛ̀ɗɛ̀ŋ tò kɔ́m hɔ̀ɔ́ zɔ̀lí. Il existe une formule consacrée qui, comme le chant d’appel, n’est pas obligatoire : « je cours en visant, prends la sagaie à percer l’éléphant de mes oncles maternels et perce avec l’éléphant d’un coup » ʔàm sí zɛ̀m-zɛ̀m, bá sɛ́ɛ́ tòk fɔ̀rɔ̀ kóó nɔ́kɔ́, ʔám tók nɛ̀ fɔ̀rɔ̀ ròk.

Les contes sont le plus souvent des chantefables, comprenant un chant lancé par le conteur et dont l’auditoire fait le répons. La narration n’a pas de forme particulière, elle est semblable à celle utilisée pour un récit ou une anecdote. C’est le contenu du conte qui fait référence à un monde imaginaire dont la logique et la morale sont différentes de celle du quotidien. Il s’agit d’un monde mythique qui met en scène des personnages –hommes, animaux ou divinités – connus de tous. Chacun façonne très librement la forme de sa narration. Les contes donnent à penser même si on ne discute jamais de leur contenu, ils conduisent au rêve lorsqu’on va se coucher, mais ils sont aussi une façon de s’amuser. Enfin les contes restent vivants et continuent d’être dits.

2.2. La devinette sìŋ

C’est plutôt une distraction nocturne même s’il n’y a pas d’interdiction de les dire de jour comme les contes (Roulon-Doko, 2004). Le terme « devinette » sìŋ est dérivé du verbe siŋ « se mobiliser », c’est un moment de rassemblement pour les enfants et les plus grands. C’est un jeu. Jouer aux devinettes se dit « appeler les devinettes » sa sìŋ. Chacun avant d’énoncer sa devinette lance « ma devineeeeette. » sìŋ kɔ́ɔ́ɔ́m. Lorsque personne ne trouve la réponse correcte, on donne un village à celui qui vous a collé. Celui qui a gagné le plus de village a gagné la partie. Les devinettes procèdent par images qui, chacune, définissent une propriété qui caractérise ce qu’il faut deviner.

2.3. La chanson gìmà

« Chanter » se dit bei gìmà (~/chanson), littéralement ‘occuper l’espace par le chant’, ce même verbe bei s’applique au feu pour signifier « brûler » bei wèè (~/feu). L’existence d’une mélodie est nécessaire pour caractériser la musique sur laquelle s’ajoutent les paroles. Selon les répertoires on distingue :

2.3.1. Des chants accompagnés d’un instrument

Les « chants à penser » gìmá-tà-mɔ̀ (chanson-à penser-chose)qui sont un répertoire de chants d’homme sur une musique exécutée à la sanza. Plusieurs études ont été consacrées à ce répertoire. Il s’agit de chants nostalgiques qui évoquent des images de femmes mais aussi des chants de route.

Les chants d’actualité qui accompagnent les tambours pendant les soirées de danse au village ou pour les fêtes. Il s’agit d’un répertoire chantés par tous, toujours renouvelé en fonction des événements.

2.3.2. Des chants sans accompagnement musical

Des « berceuses » gìmá ʔɔ̀r bêm (chant-à tromper-enfant) murmurées à l’oreille de l’enfant aussi bien par les hommes que par les femmes.

Des « chants de gibier » gìmá sàɗì (chant/gibier) qui sont un répertoire de chants qu’exécutent les femmes pour marquer leur joie au retour du gibier de chasse, exaltant le chasseur et l’excellence de la nourriture rapportée. (Roulon-Doko, 1998 : 115-122).

Des « chants de grande chasse » gìmá gbàgíà (chant/grande chasse)qui sont un répertoire nostalgique que les hommes chantent avant de partir à ces chasses qui sont les dernières de la saison.

Des « chants ou ronde d’enfants » gìmá dɛ̀ sàà (chant/à faire/jeu) (Roulon-Doko, 2002).

Des « chansons à boire » gìmá dɔ̰̀ɔ̰́ (chant/alcool) et d’autres chants spécifiques pour une activité précise, chant pour piler, chant de piège, etc.

Rappelons ici les « chants de conte » gìmá tò (chant/conte) qu’on ne peut pas dire en dehors de la récitation des contes.

2.4. Les proverbes tó-wèn

La position du « proverbe » tó wèn (pilée/parole) qu’on peut traduire littéralement par « paroles cachées » est un peu différente. Sa production manifeste l’habileté du locuteur à manier la parole profonde, dont il est l’expression par excellence, et répond au souci de pouvoir s’exprimer, voire critiquer ou contester sans pour autant faire honte à quiconque. Le répertoire des proverbes est assez réduit (environ 250) et l’adulte ne s’en contente pas, il préfère créer, en fonction de ses besoins ses propres proverbes. « Piler » la parole est une façon de dire, pas véritable un genre littéraire dans cette culture. On ne dit jamais de proverbes hors contexte ou à la demande. (Roulon et Doko, 1983, rééd. 2011).

Paulette Roulon-Doko

3. Références

3.1. Bibliographie

COLLECTIF, Contes du Nord-Cameroun, Collection Abbia, Yaoundé, Ed. Clef, Yaoundé, 1970.

NGANATOUWA, Goungaye Wanfiyo, Etablissement d’un corpus de textes gbaya, traduits et annotés, Mémoire de DEA, Université de Grenoble III, 1983.

NOSS, Cecilia, Gbaya thought and art in oral and written forms, Ocena Monograph n°15, New Zealand, Outrigger Publishers, 1988.

NOSS, Philip A., “Wanto and Laaiso and the Gbaya Bible : the Trickster and his Wife in Scripture Translation”, United Bible Societies, Bulletin n°182/183, 1997, p. 93-110.

NOSS, Philip A., “The ideophone poems of Dogobadomo”, in Noss P.A. (ed) The Ancestors’Beads, Crosscurrent Vol2, n°3-4, New Zealand, Outrigger Publishers, 1989, p. 33-43.

NOSS, Philip A., “The performance of the Gbaya Tale”, in Lindfors B. (ed) Forms of Folkore in Africa, Austin : University of Texas Press, 1977, p. 135-143.

NOSS, Philip A., Wen nɛ ɗir-yi (Anthologie), Eglise Evangélique Luthérienne du Cameroun, Centre de traduction du Gbaya, Meiganga, 1980.

ROULON, Paulette, “La litanie en pays gbaya (R.C.A.)”, Journal de Psychologie, n°3-4, juillet-décembre, Paris, 1976, p. 379-390.

ROULON, Paulette, Wanto et l’origine des choses…, contes d’origine et autres contes gbaya kara, Collection Fleuve et flamme bilingue, CILF-EDICEF, Paris, 1977.

ROULON, Paulette, “Le conte gbaya, une mémoire collective”, in Françoise Grund (éd), Conteurs du monde, Maisons des Cultures du Monde, Paris, 1984, p. 109-116.

ROULON, Paulette, “Monde imaginaire et réalité quotidienne : l’exemple de la cuisine dans les contes gbaya ‘bodoe”, in W.J.G. Möhlig, H. Jungraithmayr, J.F. Thiel (éds), La littérature en Afrique comme source pour la découverte des cultures traditionnelles, Berlin, 1988, p. 73-106.

ROULON, Paulette, “Le nom propre dans les contes gbaya ‘bodoe”, in V. Göröd-Karady (éd.), D’un conte… à l’autre (La variabilité dans la littérature Orale), Paris, 1989, p. 145-155.

ROULON, Paulette et Raymond DOKO, “Un pays de conteurs”, Cahiers de Littérature Orale, n°11, P.O.F., Paris, 1982, p. 123-134.

ROULON, Paulette et Raymond DOKO, “Entre la vie et la mort : la parole des oiseaux”, Journal de la Société des Africanistes “Les voix de la paroles”, Tome 57, fascicules 1-2, Paris, 1987, p. 175-206.

ROULON, Paulette et Raymond DOKO, “La parole pilée : accès au symbolisme chez les Gbaya ‘bodoe de Centrafrique”, Cahiers de Littérature Orale, n°13, P.O.F., Paris, 1983, p. 33-49. [réédité en 2011, Cahiers de Littérature Orale, 66, Mémoires des CLO, 2011, p. 217-232].

ROULON, Paulette et Raymond DOKO, “L’enfant crapule (l’enfant dans les contes gbaya ‘bodoe de Centrafrique)”, in V. Göröd-Karady et U. Baumgardt (éds), L’enfant dans les contes africains, CILF-EDICEF, Paris, 1988, p. 171-189.

ROULON, Paulette et Raymond DOKO, “Jurer, maudire ou promettre : expression et conception du serment chez les Gbaya ‘bodoe de République Centrafricaine”, in R. Verdier (éd), Le serment, Vol II.- Théories et devenir, , Editions du CNRS, Paris, 1991, p. 274-288.

ROULON-DOKO, Paulette, “Traduction d’un conte gbaya : Les deux filles et la balançoire”, L’immature, n°4, septembre-novembre, 1992, p. 46-47.

ROULON-DOKO, Paulette, “The Visit to the In-Laws : A Compulsory Step on the Road to Marriage”, in V. Göröd-Karady Guest Editor, Tales and Marvels, vol VI, N°2, Special Issue ; Interpreting folktales : Marriage Tests and Marriage Quest in African Oral Literature, , USA, Colorado, 1992, p. 383-410. [traduction anglaise de l’ouvrage de 1994].

ROULON-DOKO, Paulette, “La visite aux beaux-parents ou l’itinéraire obligatoire pour se marier”, in V. Göröd-Karady (éd), Le mariage dans les contes africains, Karthala, Paris, 1994, p. 175-206.

ROULON-DOKO, Paulette, “Le jugement coutumier chez les Gbaya ‘bodoe”, Droit et Cultures, n°27, 1994, p. 135-145.

ROULON-DOKO, Paulette, Chasse, cueillette et cultures chez les Gbaya de Centrafrique, L’Harmattan, Paris, 1998.

ROULON-DOKO, Paulette, “Les animaux dans les contes gbaya (République Centrafricaine)”, in C. Baroin et J. Boutrais (éds), L’homme et l’animal dans le bassin du Tchad, Paris, Editions IRD, 1999, p. 183-192.

ROULON-DOKO, Paulette, “La littérature orale des Gbaya”, in U. Baumgardt et A. Bounfour (éds.), Panorama des littératures africaines (état des lieux et perspectives), Paris, L’Harmattan, 2000, p. 157-169.

ROULON-DOKO, Paulette, “La fille difficile gbaya”, in V. Görög-Karady et C. Seydou (éds.), La fille difficile : un conte-type africain, Paris, Editions du CNRS, 2001, p. 187-199.

ROULON-DOKO, Paulette, “Les jeux d’enfants chez les Gbaya (Centrafrique)”, Journal des Africanistes, n°72-1, 2002, p. 31-52.

ROULON-DOKO, Paulette, “Les devinettes en pays gbaya”, in P. Boyeldieu et P. Nougayrol (éds.), Terrains d’Afrique, Hommage à F. Cloarec-Heiss, Louvain, Peteers, 2004, p.121-135.

ROULON-DOKO, Paulette, “Zentralafrikanisches Erzählgut”, in Enzyklopädie des Märchens, Handwörterbuch zur historischen und vergleichenden Erzählforschung, Band 14, Leferung 3, Berlin-Boston, De Gruyter, 2013, p. 1295-1306.

ROULON-DOKO, Paulette, “Chants de femmes gbaya (République Centrafricaine)”, in Didier Béatrice, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.) Le dictionnaires universel des créatrices, Paris, Des femmes-Antoinette Fouque, Tome1 A-G, 2013, p. 835-836.

ROULON-DOKO, Paulette, Contes et identité : Wanto dans les contes gbaya et dans les nouveaux media / Tales and indentity : Wanto in Gbaya tales and in new communication media, in Dossier ‘Oralité et technauriture de littératures africaines’, Pretoria, Tydskrifvir litterkunden 51 (1) , 2014, p. 142-149.

3.2. Discographie

DEHOUX, Vincent, MONINO Yves et ROULON Paulette, Musique gbaya, Chants à penser, 1 disque 30 cm, 33 t., OCORA, Collection Musiques de tradition orale, n°559524, O.R.T.F., Paris, 1977.

DEHOUX, Vincent, MONINO Yves et ROULON Paulette, Musique gbáyá, Chants à penser, 1 disque compact de 51’36”, OCORA, C 580008, Radio France, Paris, 1992. [réédition augmentée du disque OCORA de 1977].

DEHOUX, Vincent, ROULON-DOKO Paulette, Musique pour sanza en pays gbaya, AIMP XXVII, Disques VDE-GALLO, CD 755, Archives internationales de musique populaire, Musée d’ethnographie, Genève, 1993. Un disque de 69’08” et un livret de 17 p.

DEHOUX, Vincent, ROULON-DOKO Paulette, Musique gbaya, Chants à penser (2), 1 disque compact et un texte de présentation de 8 p., OCORA C560079, Radio France, Paris, 1995.

3.3. Publications multi media

ROULON-DOKO, Paulette, The industrious man and the drunkard, [6’48”], programme archivage du LACITO : http.//lacito.archivages.vjf.cnrs.fr/archives/RCA/gbaya/T44-C131.wav, 2004.

ROULON-DOKO, Paulette, 5 contes gbaya, transcrits et traduits sur le site du LLACAN, 2007.

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1 Les guillemets à la française «  » signalent la traduction en français d’un terme ou d’un énoncé gbaya, les guillemets doubles “ ” encadrent une citation.

2 Une représentation de cette conception est proposée dans le film Le jugement entre Gnognoro et Sofine, Roulon-Doko, 2008, http://www.vjf.cnrs.fr/clt/html/audio/videotheque.htm

3 Les paroles s’envolent et les écrits restent

4 On peut également dire ɓáá kìtà en utilisant le terme peul « jugement » kìtà au lieu du terme « parole » wèn.

5 La popularité de cette chanson est telle qu’on la retrouve dans les productions de disques des chanteurs gbaya.