Littérature en malgache

Mots-clés : littérature malgache, littérature écrite, littérature orale, genres, auteurs.

 


Deux littératures coexistent, la littérature orale et écrite. Elles entretiennent des relations étroites.

1. Littérature orale


Partout dans l’Île, la littérature orale est créée et exprimée en malgache dans ses variantes régionales. À chaque genre correspond une catégorie d’énonciateurs définie par le biais du statut social basé essentiellement sur l’âge et le genre. Ceci fait partie des règles strictes qui régissent la performance. Si un locuteur ne les respecte pas ou les méprise, il se voit hué et dévalorisé aux yeux du public (José de Rossi, 1992).
De manière générale, l’on distingue deux grands types de productions : les genres narratifs connus sous la même appellation à travers l’Île, et les genres poétiques nommés différemment selon la région productrice. Il existe une similitude frappante entre certains genres de régions différentes. C’est le cas, par exemple des hainteny (joutes poétiques) attesté en Imerina sur les Hautes terres centrales, et des filan’ampela (propos galants) des Sakalava, (les habitants de la région ouest de Madagascar).

Collecte

La collecte des textes littéraires oraux débute au XIXe siècle. Il en résulte, sous l’impulsion des missionnaires, la publication de recueils monolingues et annotés avec soin. Les textes oraux sont restitués par écrit par les premiers lettrés malgaches : la première édition du recueil de kabary malagasy (discours malgaches) de William Edward Cousins (1873) ; et Specimens of Malagasy Folklore de Lars Dahle (1877), comprenant différents genres oraux. La collecte s’est limitée à la région de l’Imerina pendant longtemps. C’est le corollaire de la négociation des missionnaires auprès de la royauté dominante, celle d’Antananarivo, pour leur installation à Madagascar.
La collecte s’étend aux autres régions de l’Île au XXe siècle. Il s’agit, entre autres, des travaux suivants : (1) les proverbes betsileo (région sud des Hautes terres centrales) recueillis par le pasteur Rainihifina et présentés sous forme d’un véritable recueil de 127 pages inséré dans le volume III Fitenenana betsileo (1961) du Lovantsaina ; (2) les quelques centaines de proverbes de sept régions différentes avec leurs équivalents en parler merina de Philippe Rakotoson (1964)  ; (3) les contes sakalava d’Otto Christian Dahl (1968) ou l’ouvrage de Moks Razafindramiandra (1994), une collecte très importante de 210 contes de différentes régions.
L’enseignement de la littérature orale figure dans le programme des écoles malgaches, du secondaire à l’Université, depuis l’Indépendance (1960). Le corpus ne cesse de s’enrichir, amplifié par les collectes des universitaires et de quelques traditionnistes. Des productions « nouvelles » sont attestées dans l’ouvrage de Clément Sambo (2001) qui met au jour l’existence d’une « autre littérature populaire », les langages non conventionnels caractéristiques d’une certaine jeunesse marginalisée.

1.1. Genres oraux

 

Angano, ohabolana, kabary (contes, proverbes, discours) sont communs à toutes les régions de l’Île.

Contes angano

Le recueil de Dandouau (1922) composé de productions collectées chez les Sakalava et les Tsimihety (les habitants du Nord-Ouest) est parmi les premiers à fournir des textes réunis à l’extérieur des Hautes terres centrales. Cependant, les textes en malgache ne sont pas publiés. Lars Dahle (1962, 1ère éd. 1908) donne quelques contes des autres régions mais tous les textes sont reproduits en malgache classique. Ce recueil est maintenant disponible en édition bilingue (1992). Les publications plus récentes sont de plus en plus souvent en version bilingue, comme par exemple celles de Nöel Gueunier (1991) : des contes collectés le long de la côte Ouest de Madagascar, ou celle de Bodo Ravololomanga (1996).

Proverbes ohabolana

Le recueil du missionnaire John Alden Houlder (1960) est le plus connu. Réimprimé plusieurs fois, il fait partie des manuels scolaires recommandés aux élèves depuis sa publication. Les textes sont classés par thèmes : Dieu, les hommes, les croyances et superstitions, la justice… avec des traductions en français et des annotations de M. H. Noyer. Un index des termes lexicaux indique les numéros de toutes les occurrences, facilitant la recherche sur un sujet donné.
Ce recueil est une partie de l’édition en deux volumes de 1929-1930. Dans cette édition, les textes sont traduits en anglais par le Rév. Houlder et également annotés et traduits en français par M. H. Noyer. Une première liste de 100 proverbes betsimisaraka (région nord-est) est publiée en annexe.
William Edward Cousins et James Parret (1871) publient le premier recueil de proverbes. Il fut plusieurs fois réédité sous le titre Ohabolan’ny Ntaolo (Proverbes des Anciens), puis repris par Bakoly Domenichini-Ramiaramanana (1971) dans une présentation différente avec traduction en français et une nouvelle classification des textes. Plusieurs recueils dont les textes sont collectés par les auteurs eux-mêmes sont publiés, par ex. Joël Laimijay (1961) ; Ny Onja (1962) ; Ratatamo.

Discours kabary

Deux types sont attestés partout dans l’Île et sont toujours en usage : les discours officiels et les discours rituels.
Ceux dits « officiels » servent de moyen de communication entre le souverain et son peuple, ce qui est également le cas aujourd’hui entre l’État et le peuple. Le missionnaire William E. Cousins (1952) est le premier à collecter et à publier les discours du roi d’Antananarivo, Andrianampoinimerina (1787-1810). Il contient d’importantes informations sur l’histoire de cette période. Le livre est en malgache ; quelques discours royaux traduits en français se trouvent dans la version française du recueil Tantara ny Andriana eto Madagasikara (Histoire des rois) du Père Callet (1908). Malgré la mention eto Madagasikara (« à Madagascar »), les textes collectés ne concernent que l’Imerina et constituent de véritables documents historiques et littéraires.

Les travaux sur ce type de discours sont pour la plupart liés à l’historiographie du règne de ce souverain de l’Imerina. C’est le cas du Révérend Père Callet (1908) et de Siméon Rajaona (1963). Dans le volume II Tantara ny andriana eto Madagascar, figure une étude en malgache, comprenant des notes et des explications, adaptée parfaitement à l’usage scolaire. Outre les ouvrages édités, on peut aussi mentionner des travaux universitaires, comme la thèse d’Angelot Rakotoarison (1991). Son corpus reprend les textes collectés par le Père Callet, ou les discours d’Andrianampoinimerina qui font l’objet d’une interprétation portant sur la langue et le style.
Le seul recueil relativement récent est celui de Juliette Ratsimandrava (2002). Il présente des discours de Richard Ratsimandrava, ministre de l’Intérieur de 1973 à 1975, expliquant au peuple le programme de restructuration des communautés villageoises traditionnelles (fokonolona). D’abord publié en malgache, un extrait en version bilingue est maintenant disponible.

Les discours dits « rituels » sont pratiqués lors des grands événements qui jalonnent la vie de l’individu, de la famille ou du groupe : mariage, funérailles, nouvel an, entre autres. L’ouvrage du Rév. W. E. Cousins (4e éd., 1955) s’appuie sur les textes recueillis comme documents servant à illustrer les coutumes malgaches.
Ces discours font l’objet d’une activité d’écriture littéraire importante. Les kabary composés par Job Rakotojaona (1966), s’adaptant à la période de leur rédaction, respectent l’art oratoire traditionnel. Honoré Rakotoandrianoela (1992) présente de façon sommaire les règles et les normes qui régissent les discours. Des travaux bilingues sont disponibles par la publication de plusieurs spécialistes : Hanitra Andriamboavonjy, Présidente nationale de l’association des orateurs malgaches (FIMPIMA), et Constant Gasstsara Rakotondrandria (2005) ; récemment par celle d’Henriette Razanamalala et Dera Ramandraivonona (2015).
Des cours de kabary rituels sont dispensés dans la diaspora (France, Suisse) et c’est le genre qui marque le grand changement social dans la réalisation de la performance. Car, si autrefois, parler en public est l’apanage des hommes, maintenant, le nombre de femmes mpikabary (oratrices) rivalise avec celui des hommes, Lala Raharinjanahary (2014).

Récits historiques tantara

Les récits, tantara, sont des chroniques familiales, des récits d’origine ou des récits relatifs à la royauté. L’ouvrage du père Callet (1908) porte sur les liens entre les différentes traditions. De même, les travaux de Rainandriamampandry (1971, 1re éd. 1896), le premier Malgache à avoir archivé les traditions culturelles merina, mettent en évidence une nette interaction entre histoire, coutumes et littérature orale.

Mythe et épopée

Le mythe n’avait pas une bonne visibilité car, à Madagascar, angano (conte) est le terme générique pour « légende », « conte », « mythe ». Les recueils pionniers n’en ont pas tenu compte immédiatement ce qui n’est cependant pas le cas pour les travaux universitaires.
Deux études mettent en avant le genre du récit, celles de Philippe Beaujard : Mythe et société à Madagascar (1991), textes recueillis dans le Sud-Est de Madagascar, et celle du Père François Noiret : Le mythe d’Ibonia le grand Prince (2008). Ce dernier, en outre, comporte de nombreuses variantes d’époques allant de 1830 à 1993, recueillies dans plusieurs régions de Madagascar permettant de distinguer le mythe canonique des contes.
Comme le mythe, l’épopée n’est pas non plus recensée de manière explicite. Mais, Michel Andrianarahinjaka (1987) en atteste bel et bien l’existence par l’analyse de la légende d’un personnage du nom de Ratsiafabahiny.

Genres poétiques

On compte une multitude de genres poétiques à travers l’Île et, généralement, chaque région produit les siens propres. Ils sont répartis en genres non chantés et genres chantés.

Genres poétiques non chantés

Le hainteny, « joute poétique » merina, dont le thème est souvent en rapport avec la quête amoureuse, est pratiqué par les jeunes comme divertissement et implicitement comme initiation à la vie adulte. La performance est désignée couramment par l’expression mampiady hainteny (faire combattre des hainteny) L’expression renvoie au fait que la performance se présente comme un défi poétique que se lancent deux adversaires, usant de proverbes, de métaphores et de métonymies. Le premier recueil et présenté en version bilingue est celui de Jean Paulhan (1991). B. Domenichini-Ramiaramanana (1983) présente une étude démontrant les liens entre proverbes et hainteny et leurs rapports avec la société.

Les propos galants filan’ampela, sont attestés dans le Nord-Ouest de Madagascar, en pays sakalava. La seule étude connue sur ce genre est celle de Jean-Claude Hébert (1964).
Le tapatoño, est produit dans le Sud-Ouest de Madagascar. L’étude de Lala Raharinjanahary (1996) montre qu’il s’agit d’un croisement entre la joute poétique et la devinette, utilisé par les adolescents de cette région.

Genres poétiques chantés

Isa est le nom générique de chants pratiqués en pays betsileo, dans le Sud des Hautes terres centrales, lors des événements heureux ou malheureux. Ils peuvent également être à caractère ludique, (Michel Andrianarahinjaka, 1987).
Sôva, caractéristique de la littérature orale tsimihety, est un genre en principe parlé. Cependant, la mesure créée par les applaudissements des femmes qui l’accompagnent le font glisser dans la catégorie chantée. Ce genre fait la description d’une chose, d’une personne, d’un animal ou d’un fait historique. Sôva se pratique lors des grandes fêtes villageoises. André Dandouau (1914) publie un recueil ; José de Rossi (1992) donne une présentation générale du genre.
Tôkatôka peut être chanté ou récité chez les Betsimisaraka, dans la région Est de Madagascar. Ce genre aborde les sujets les plus divers, Joël Laimijay (1945).
Beko, chant funéraire tandroy, dans le Grand Sud, est interprété par un groupe d’hommes composé d’un récitant et de choristes. Il est toujours chanté a capella. Cependant, il peut être aussi un chant profane racontant la vie de tous les jours avec ses vicissitudes. Les mémoires universitaires des étudiants sont rarement édités, à l’exception de celui de Carson Rock Rangers (1997). Le genre est juste mentionné parmi d’autres dans des articles de presse traitant de la musique malgache ou insérés dans des travaux universitaires comme, par exemple, la thèse de Lala Raharinjanahary (1986).

Hira gasy, du théâtre rural pratiquée sur les Hautes terres centrales, est joué par une troupe ambulante composée d’un chœur d’hommes et de femmes et souvent comme ensemble musical : deux violons, un tambour et une grosse caisse. Il se pratique lors des fêtes familiales comme le famadihana (secondes funérailles) ou lors des fêtes foraines au cours desquelles deux ou trois troupes sont en compétition. Françoise Raison-Jourde (1991) a étudié la relation famadihana / hira gasy ; Didier Mauro, a analysé ce genre sous un angle anthropologique (2001). Le genre a fait l’objet de quelques travaux universitaires inédits, par exemple, des mémoires de maîtrise soutenus à l’Inalco ou à l’École normale supérieure d’Antanarivo. Fleurette Raharisoa-Rakotoasinelina (1996) analyse l’environnement culturel et géographique de la production ; Jeanne Thérèse (1988) s’intéresse aux règles de la compétition par l’étude interne de deux troupes célèbres.

Tous ces genres répertoriés sont présentés soit en transcription seule soit avec traduction en français.

1.2. Néo-oralité et Internet

 

L’apparition de la néo-oralité à Madagascar est liée en amont à l’histoire nationale marquée par la conquête coloniale. Des publications de hainteny ou de proverbes composés par des intellectuels « résistants » sont alors publiés dans les journaux. Ces sont des textes nouveaux inspirés de l’oralité et fixés sur un support, sans lien avec le contexte d’oralité première. C’est le cas, par exemple, des articles littéraires de Rajaonah Tselatra à partir de 1902 dans l’hebdomadaire Vaovao frantsay-malagasy (Nouvelles franco-malgaches).
Bien plus tard, l’existence d’une diaspora toujours soucieuse de son identité culturelle favorise, d’une part, les enregistrements de différents genres oraux sur des supports audio et vidéo (CD et DVD) et, d’autre part, leur mise en ligne sur internet, parmi lesquels des contes, des beko, des hira gasy. S’ajoutent à ces modes de diffusion nouveaux, les cassettes ou CD de variété moderne inspirée de la musique traditionnelle circulent dans tout l’Île.

Des émissions radiophoniques et télévisées sont réservées à des séances de contes, et pour que la plupart des enfants puissent en bénéficier, des conteuses vont à leur rencontre sur les marchés et également dans les écoles.

Par ailleurs, un festival de sôva est organisé régulièrement à travers le pays par la jeune association Tambohobe (Jeunesse toujours à éduquer) qui s’est fixé pour objectif d’éduquer et de sensibiliser la jeunesse sur des problèmes de société tels que la pauvreté ou la violence.

2. Littérature écrite en malgache


Les différences dialectales très peu accentuées de la langue malgache permettent l’intercompréhension des locuteurs. Cette situation favorise l’émergence d’une littérature écrite en malgache.
Celle-ci est liée à l’adoption de l’alphabet latin par le roi Radama I (1810-1828) pour la transcription du malgache et à l’institution d’un appareil scolaire dans le cadre du prosélytisme religieux des missionnaires de la London Missionary Society (LMS).
Les deux modes d’expression littéraires, orales et écrites, entretiennent des relations étroites. La poésie classique, rimée et adoptant une forme régulière repose sur certaines formes métriques des tononkalon’ny Ntaolo (poésie des Anciens) suivant le système prosodique codifié par Rainizanabololona (1914). Les orateurs contemporains enrichissent leurs discours rituels de textes poétiques modernes.

Graphie sorabe

Avant que la graphie latine ne soit introduite par la colonisation, l’écriture arabico-malgache, sorabe, est pratiquée dans le Sud-est de Madagascar par une petite minorité de lettrés musulmans, les katibo qui sont de véritables scribes. Des manuscrits sorabe – le terme désigne à la fois l’écriture et les manuscrits – conservent, entre autres, des légendes, des textes divinatoires et des formules incantatoires ou conjuratoires (Flacourt, 2007, 1er éd. 1658). Toujours utilisés dans cette région du Sud-est de l’Île, ces manuscrits sont également récités, sous leur forme originale du XVIIe siècle, par les devins des autres régions de Madagascar (Gueunier et Mandihitsy, 2001). Cette pratique et les manuscrits conservés donnent des informations sur la plus ancienne littérature écrite de Madagascar.

Graphie latine

Pour la littérature orale (recueillie et transcrite) comme pour la littérature née sous et après la colonisation, la graphie latine est la seule utilisée à travers l’Île. Cette littérature « moderne », née des circonstances historiques de la colonisation française, offre aux lecteurs, et ce dès le début, tous les genres universellement reconnus.
Charles Ravoajanahary (1973) étudie les premières années durant lesquelles la littérature moderne 1895-1916 émerge. Le numéro sur Madagascar publié par la revue Notre Librairie (1992) donne une vue d’ensemble.

Presse et émergence de la littérature écrite en malgache

L’existence d’une presse en langue malgache depuis 1866 a largement contribué au développement de la littérature moderne. Aussi, dès sa naissance, elle est produite en malgache. Les cantiques, composés par les premiers Malgaches lettrés et chrétiens, constituent les prémices de cette littérature. Des publications bilingues sont réalisées par le biais de traductions. Honoré Rakotoandrianoela (1992) présente la naissance de la littérature écrite en malgache en retraçant plus particulièrement celle de deux genres qui vont prédominer : la poésie et la nouvelle.

2.1. Genres littéraires


La production de la poésie a numériquement le plus d’importance. Néanmoins, deux romans ont inauguré la naissance effective de la littérature moderne : le premier, d’inspiration chrétienne, est l’œuvre du pasteur Rabary, en 1904, et le second, d’Alphonse Ravoajanahary en 1906, d’inspiration laïque, favorable au courant d’idées de la libre pensée. Les deux auteurs sont originaires des Hautes terres centrales. Cette région est une pépinière d’hommes de lettres et d’écrivains. C’est le corollaire de l’importante concentration du réseau scolaire sur les hautes terres centrales à l’époque des missionnaires. Cette région produit l’essentiel de la littérature moderne.

Couramment désignée par literatioram-pitolomana (littérature de combat), la grande majorité des œuvres en effet s’inspirent de l’histoire nationale, du contexte politique, et des retombées souvent fâcheuses pour le peuple et le pays.  Deux romanciers sont représentatifs de cette création :

(1) Emilson Daniel Andriamalala (1918-1979) dont les romans sont analysés par Ratrema William (1987), Daniel Andriamalala, un écrivain à la charnière de deux mondes. Enseignant, essayiste, poète et nouvelliste, c’est son œuvre de romancier qui le rend célèbre. Il est lauréat de trois concours de roman malgache organisés par des institutions ou associations culturelles locales en 1962, 1965 et 1966 ;

(2) Razafindrazaka, plutôt connu sous son nom de plume, Andry Andraina (1922-), a publié Mitaraina ny tany (La terre se plaint) en 1978. Il retrace les exactions commises par les administrateurs coloniaux dans la région du lac Alaotra (Nord-Est). À ce roman est décerné le premier prix du concours organisé par le ministère de l’Art et de la Culture révolutionnaires en 1978. Il est également lauréat du Prix unique de l’Académie malgache en 1975.

Claire Riffard (2008) analyse l’émergence de la poésie écrite en langue malgache, dans sa relation avec les apports européens et le contexte historique marqué par une montée du mouvement nationaliste. Trois poètes représentatifs des trois périodes marquantes de l’histoire politique et sociale de Madagascar sont présentés par Solotiana Nirhy-Lanto Ramamonjisoa (2001) : Anthologie bilingue de littérature malgache : Jupiter, Bruno Rahaingo, Ny Malodohasaha. Des transports de l’amour à l’engagement du militant.

Jupiter est le nom de plume de Justin Rainizanabololona (1861- 1938), homme de lettres, compositeur de musique et directeur de nombreux journaux en langue malgache au début de l’ère coloniale. Sa poésie publiée dans les colonnes des différents journaux et plus tard dans les deux volumes du recueil Vatasarihana (Tiroir) le rend célèbre. Comme tous ses amis écrivains, artisans de l’émergence de la littérature écrite, il n’a pas été épargné par le pouvoir en place qui interdit à plusieurs reprises la parution de son journal Ny Lakolosy volamena (La Cloche en or).
Quant à Bruno Rahaingo, pseudonyme de Charles Victor Rakotonindrina Nirhy-Lanto (1923-2001), la lutte menée à travers ses poèmes se trouve dans le prolongement de celle amorcée par sa production poétique quelques années plus tôt. Son adhésion au Mouvement Démocratique de Rénovation Malgache (M.D.R.M.) en 1946 atteste son engagement. Connu par son œuvre de poète, lauréat du concours de poésie à l’occasion du 10è anniversaire de l’Union des Églises chrétiennes malgaches, en 1990, il est aussi auteur de nombreuses nouvelles et de deux pièces de théâtre. Parmi ses œuvres publiées, un recueil de 93 poèmes suivis d’un essai sur la versification malgache, pensé et rédigé au cours de ses deux années de détention politique (1947-1949) à la prison civile de Tananarive, Rindrambolana, est publié en 1996.
Ny Malodohasaha, nom d’emprunt de Narivelo Rajaonarimanana (1947-), fait partie de la jeune génération montante d’écrivains des années 60-70 dont les œuvres ont préparé indirectement la chute de la première République malgache (1972). Bien connu actuellement du monde universitaire il est poète, auteur d’une centaine de poèmes révoltés, chargés de commisération à l’égard du peuple. Son œuvre est publiée dans différents journaux de l’opposition, entre autres, Hehy (Rire) fondé par les frères Andriamanantena dont le cadet, Rado, est également connu par son talent de poète.
Rado, pseudonyme de Georges Andriamanantena (1923-2008) est reconnu comme un auteur important de la poésie engagée malgache depuis les années 60. Journaliste, écrivain et poète, il publie une dizaine de recueils dont une anthologie bilingue, Fiteny roa—En deux langues, 2005, de quelques 90 textes extraits de ses écrits en malgache.
S’ajoutent à cette anthologie de Rado, d’autres ouvrages bilingues. Ce sont des textes traduits par des poètes malgaches, par exemple. Des travaux de recherche y contribuent également, comme ceux de Razafimahatratra François-Xavier, Six poètes malgaches d’expression malgache (2009) ; ou ceux d’Irène Randrianarisoa-Rasendra, Dox, poésie malgache et dialogue de cultures (2011). Les deux auteurs ont choisi pour les traduire des poètes de référence.
La création des prix littéraires et la naissance de la littérature écrite sont pratiquement concomitants à Madagascar. La réalisation des concours participe au dynamisme de la vie littéraire illustré par la fréquence des manifestations, en moyenne deux par an, ces vingt dernières années. Le prix réservé aux œuvres écrites est organisé habituellement à Antananarivo. Il reçoit de nombreuses productions provenant de toute l’Île. De même, le nombre de participants au concours de discours rituels, depuis plus d’une dizaine d’années, augmente de façon notable chaque année.

2.2. Diffusion


La diffusion se heurte à de nombreuses difficultés à Madagascar. Le plus grand problème, selon les auteurs, reste le coût trop onéreux de l’édition. Le mode de publication classique est ainsi presque pratiquement abandonné.
La publication individuelle se tourne vers l’autoédition ou se contente des colonnes que lui réservent les journaux locaux. Toutefois, la priorité revient aux nouvelles et aux poèmes car les romans mobilisent plus de moyens et que l’offre du journal se limite en moyenne à deux pages pour toutes les activités culturelles nationales et internationales.
La publication des recueils collectifs de poèmes et de nouvelles reçoit le soutien des deux grandes associations littéraires, Havatsa-UPEM (Union des Poètes et Écrivains Malgaches) et le groupe Faribolana Sandratra (Cercle des Poètes et Écrivains), et souvent avec la collaboration des éditions Tsipika.
La revue littéraire Valiha (Cithare sur bambou) de l’associatjon Havatsa-UPEM, insérée mensuellement dans le journal Gazetiko (« Ma gazette »), publie les œuvres des membres et informe sur les actualités littéraires. La revue littéraire Ambioka (« Semis ») éditée par le Faribolana Sandratra diffuse également les poèmes des jeunes talents en quête d’une nouvelle forme en phase avec leur inspiration et en rupture avec les formes fixes habituelles. Il en va de même pour les textes déclamés lors des soirées de lectures poétiques, ouvertes au public, organisées régulièrement par le cercle dans différentes régions.
Par ailleurs, certains poètes prennent à leur compte l’initiative de diffuser eux-mêmes sur cassettes leurs poèmes. On peut trouver par le biais d’internet des extraits de romans, de nouvelles créations poétiques ou des traductions d’œuvres de poètes connus.

Recherche

Elle bénéficie d’une structure éditoriale beaucoup plus avantageuse :
Localement, la revue Hiratra publiée par le « Département de Langue, Littérature et Civilisation malgaches » de l’Université d’Antananarivo est un soutien efficace vers la fin des années 70. S’y ajoutent les éditions Ambozontany, une des activités des Pères Jésuites à Madagascar, qui s’impliquent dans la conservation de la langue et de la culture malgaches. Installée à Fianarantsoa auparavant, la maison s’est installée à Antananarivo depuis 1989.
À Paris, les éditions Karthala et L’Harmattan accordent une place non négligeable aux ouvrages sur Madagascar. La revue biannuelle Études Océan Indien publiée par le « Centre d’Études et de Recherche sur l’Océan Indien occidental » (CEROI), depuis 1982 devenu « Centre de Recherche sur l’Océan Indien et le Monde Austronésien » (CROIMA), à l’INALCO, consacre plusieurs de ces numéros aux travaux relatifs à la langue et à la littérature malgaches.
De nombreux travaux sont aussi consultables sur internet.

Lectorat

À côté de cette activité littéraire dynamique, le faible lectorat est un véritable problème qui touche aussi bien les éditeurs que les auteurs. En fait, les conjonctures socio-économiques étant difficiles, la lecture régresse visiblement, le refus de lire s’installe et donne naissance à un nombre impressionnant de lecteurs potentiels devenus aujourd’hui des néo-analphabètes.

3 – Données bibliographiques

 

  • ANDRIAMANJATO, Richard, 1957, Le tsiny et le tody dans la pensée malgache, Paris, Présence Africaine, 100 p.
  • ANDRIAMBOAVONJY, Hanitra ; RAKOTONDRANDRIA, Constant Gasstsara, 2005, Faka sy Kolo mikabary 21.3, Antananarivo, Première, 133 p.
  • ANDRIANARAHINJAKA, Lucien-Xavier Michel, 1987, Le système littéraire betsileo, Fianarantsoa, Ambozontany, 993 p.
  • BEAUJARD, Philippe, 1991, Mythe et société à Madagascar (Tanala de l’Ikongo). Le chasseur d’oiseaux et la princesse du ciel, Paris, L’Harmattan, 611 p.
  • CALLET, François R.P., 1908, Tantara ny andriana eto Madagascar, 2 vol., Tananarive, Impr. Officielle (1re éd. 1872), 1243 p. (trad. fr. G.S. Chapus & E. Ratsimba : Histoire des rois, 5 tomes, 1953-1958, Tananarive, Académie malgache).
  • COUSINS, William Edward et PARRET, James, 1871, Malagasy Proverbs, L.M.S ; Press, Antananarivo, 78 p.
  • COUSINS, William Edward, 1952, Kabary malagasy hatramin’ny andron’Andrianampoinimerina, [Discours royaux depuis le règne d’Andrianampoinimerina], Tananarive, Impr. Protestante (1re éd. 1873), 54 p.
  • COUSINS, William Edward, 1955, Fomba malagasy [Coutumes malgaches], revue et augmentée, Antananarivo, Impr. Protestante, Imarivolanitra, 4e éd., X-180 p.
  • DAHL, Otto Christian, 1968, Contes et légendes en dialecte sakalava. Textes, traduction, grammaire et lexique, Limoges, Impr. A. Bontemps, 124 p.
  • DAHLE, Lars, 1962, Anganon’ny ntaolo. Tantara mampiseho ny fomban-drazana sy ny finoana sasany nananany [Contes des anciens. Récits montrant les coutumes des ancêtres et quelques croyances qu’ils possèdent], 2e éd., classés et corrigés par J. Sims, Tananarive, Impr. luthérienne, 296 p., (1ère éd. 1908).
  • DAHLE, Lars et SIMS, John, 1992, Contes des aïeux malgaches. Anganon’ny ntaolo, Traduit par Denise Dorian et Louis Molet, Études Océan Indien, Paris, CEROI-INALCO, éd. bilingue, n° 14, 380 p.
  • DANDOUAU, André, 1914, Chansons tsimihety , Tananarive, Impr. Officielle, 101 p.
  • DANDOUAU André, 1922, Contes populaires des Sakalava et des Tsimihety de la région d’Analalava, Alger, Jules Carbonel, 393 p.
  • DOMENICHINI-RAMIARAMANANA, Bakoly, 1968, Ohabolan’ny Ntaolo. Exemples et proverbes des Anciens, Académie Malgache, Tananarive, 654 p.
  • DOMENICHINI-RAMIARAMANANA, Bakoly, 1978, Hainteny d’autrefois, poèmes traditionnels malgaches recueillis au début du règne de Ranavalona Ière, 1828-1861. Haintenin’ny Fahiny, Libr. Mixte, Tananarive, 335 p.
  • DOMENICHINI-RAMIARAMANANA, Bakoly, 1983, Du Ohabolana au Hainteny. Langue, littérature et politique à Madagascar, Paris, Karthala, 661 p.
  • Études Océan Indien, 1994, [Poésies de Madagascar et des Comores], Paris, CEROI-INALCO, n° 17, 191 p.
  • Etudes Océan Indien, 2008, [De l’éclosion à l’épanouissement de la littérature malgache. Variations littéraires], Paris, CEROI-INALCO, n° 40-41, 293 p.
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Solotiana Nirhy-Lanto Ramamonjisoa