Littérature en somali

1.  Présentation générale

Le somali est la langue parlée dans la Corne de l’Afrique, dans les régions majoritairement peuplées de Somalis. Celles-ci comprennent le tiers sud de Djibouti, toute la République somalienne et l’Ogaden, au Sud-Est de l’Éthiopie jusqu’au District Nord du Kenya (voir « Langue »).

1.1. Modalités

La littérature en somali englobe la littérature orale et l’écriture littéraire.

Deux termes renvoient à l’idée de « littérature » : suugaan « pâturage vert » et hal abuur « un “créé”, un “inventé” » ; les deux termes sont utilisés comme synonymes. Ils regroupent deux catégories de textes : les « genres versifiés » tix et les « genres en prose » tiraab.

La poésie occupe une place centrale dans une société où tout peut être dit en vers et où il n’y a pas d’âge pour dire (tiri « compter ») des poèmes. D’autres genres sont considérés comme moins prestigieux. C’est le cas pour les contes, les proverbes, les devinettes ou les chants.

La définition des règles d’écriture du somali en 1972, la création de l’Académie Nationale des Sciences, des Arts et de la Littérature en 1973 et l’enthousiasme que suscite l’adoption du somali à tous les niveaux (scolaire, administratif, juridique, économique et scientifique) en Somalie libèrent la création littéraire. Un grand nombre de recueils de poèmes, de proverbes et de contes sont publiés. Des récits inspirés de légendes et de mythes somali sont consignés par écrit. Et on note un fait majeur : la naissance du roman somali.

1.2.  Graphies

Les premiers écrits sont en alphabet arabe, ajami, notamment les poèmes religieux (qasida) et des textes juridiques. Cependant, le voisinage avec deux langues écrites depuis plusieurs siècles, l’amharique d’un côté et l’arabe de l’autre, est un facteur qui a contribué à poser la question de l’écriture du somali. Osman Youssouf Keenadiid en 1922, Abdourahman Sh. Nour en 1933 et Houssein Ahmed Kaddare en 1952 mettent au point différentes graphies (voir « Langue »). Le Président Syad Barré demande au linguiste Shiré Jama Ahmed de définir les règles d’écriture du somali en alphabet latin. Le far soomaali « l’alphabet somali » est adopté en 1972 et en vigueur depuis cette date. L’écriture du somali va sceller l’unification de la Somalie du Nord et du Sud, unification réalisée en 1960 lors de l’indépendance mais qui n’était que politique.

1.3.  Dynamique

L’écriture du somali et son utilisation dans l’enseignement, de même que la création de l’académie, sont suivies par la définition de modèles de formes poétiques. Ce processus va de pair avec la reconnaissance de figures de poètes, comme celle du leader somalien Sayyid Mohamed Abdulle Hassan (1865-1920) qui avait combattu l’installation des Anglais en Somaliland. L’enthousiasme populaire va stimuler la production des livres et la lecture. La jeunesse scolarisée en somali s’illustre dans le genre nouveau qu’est le roman alors que les aînés, plus traditionnels, restent fidèles à la poésie. Quant au théâtre, depuis sa naissance dans les années 30, le public s’y est toujours intéressé. Cet intérêt est resté constant jusqu’à l’indépendance, voire au delà. Le théâtre a servi de support à l’expression des revendications politiques pour l’indépendance. Par la suite et dans le contexte de l’urbanisation rapide, il a permis de préserver les liens sociaux, tissés en contexte de littérature orale par la performance. Par ailleurs, il donne la possibilité d’aborder les changements culturels profonds auxquels sont confrontées les populations rurales en milieu urbain (Fatouma Mahamoud, 2017).

Après l’implosion de l’État somalien en 1991 et la guerre civile qui s’en est suivie, la diaspora en Amérique du nord et en Europe a pris le relais de la production littéraire via Internet.

2.  Genres de la littérature orale

La littérature orale en somali est catégorisée du point de vue de la forme, les genres versifiés et la prose. Chaque catégorie est subdivisée en plusieurs genres.

2.1.  Genres versifiés, tix

Les genres versifiés distinguent deux formes : maanso « poésie » et hees « chant ». Les deux partagent les critères définitoires suivants :

—  qaafiyad la « rime » (de l’arabe qāfiya) ; deux autres termes somali sont utilisés également pour désigner la rime, xarafraac ou halraac « l’allitération » ;

—  et miisaan le « mètre » (de l’arabe mīzān « balance ») est désigné aussi par le terme somali halbeeg.

La poésie jouit d’un grand prestige dans toute l’aire somalophone. Elle peut être pratiquée à tout âge et elle aborde tous les sujets. Elle se différencie selon qu’elle est produite par des hommes ou des femmes.

Poésie féminine

Le buraanbur est la seule forme de poésie féminine. Elle se définit par dix-huit syllabes. Elle est le pendant du gabay masculin.

Poésie masculine

Elle connaît trois formes :

— le jiifto est une forme courte de neuf syllabes ; elle est souvent utilisée dans les chansons ;

— le geeraar, qui comprend dix syllabes, est un genre martial pratiqué à cheval sur le champ de bataille ;

— le gabay, formé de vingt syllabes, est le genre le plus prestigieux. Il est la principale expression de l’action politique. Dans le cadre de la contestation politique, on démarre une « chaîne » silsila (arabe). Cette chaîne poétique divise les participants en deux groupes opposés. Il s’agit d’un ensemble de poèmes organisés en réseau dont chacun appelle une réponse, une riposte. La chaîne peut durer des années, comme elle peut s’éteindre au bout d’un an. Certaines chaînes poétiques (ex : Siinley et Guba) sont publiés dans des recueils.

Cette distinction des formes poétiques selon le genre de l’énonciateur n’est pas étanche, les femmes s’exprimant dans les formes masculines, y compris le gabay, la poésie la plus élaborée.

La poésie est publiée surtout sous forme de recueils. Plusieurs d’entre eux sont consacrés à un seul auteur (ex. Sayyid Mohamed A. Hassan ou Mohamed I. Warsama « Hadraawi »). Certains, en revanche, sont organisés selon leur thématique, l’époque ou la région.

2.2.   Chansons, heeso

Heeso (sg. hees) « chants ; chansons » est le terme générique qui désigne cette catégorie de l’art verbal en somali.

Elle se subdivise en deux sous-catégories :

— hees casri ah, la « chanson moderne » accompagnée d’instruments de musique

— et hees dhaqameed, la « chanson traditionnelle » qui se subdivise à son tour en deux ensembles : hees ciyareed « chant accompagné de danse » et hees hawleed « chant de travail ».

Le premier ensemble, hees ciyareed, sont des textes chantés par une « voix mélodieuse » jiib, et rythmés par le « battement de mains et de pieds » jaan.

Le hees hawleed « chant de travail » se subdivise, en fonction des travaux ou des activités réalisés, en plusieurs sous-groupes. Dans tous les cas, les énonciateurs et les énonciatrices exercent eux-mêmes les travaux. Dans ce contexte, on distingue, les activités exercées par les hommes et qui font intervenir des animaux :

— foof ou soof « sortie des bêtes » ;

— hoyaad « retour des bêtes » ;

— shubaal « abreuvage » du troupeau ;

— beer falidda « labourage des champs » ;

— muur « transport » ;

— rarid « chargement » des bêtes de somme ;

— hawsha doonta « chant marin », chants des pêcheurs.

D’autres activités, exercées par les femmes, sont accompagnées de chants également :

— foox « fabrication de l’encens », une résine aromatique que l’on brûle pour embaumer les lieux d’habitation et de culte ;

— liif « traitement du kapok », fibre végétale qui sert au rembourrage des matelas et de coussins ;

— haan « barattage » ;

— hadhuudh « pilage du mil » ;

— surrad « fabrication des nattes » parmi lesquelles on distingue trois types : le « cows-alool », le « harare » et le « kabad ». Ce sont des tapis robustes fabriqués avec une armature faite de tiges fines alignées sur lesquelles les femmes tissent de vieux habits coupés en lanières.

— hees caruureed « berceuses ».

2.3. Genres en prose, tiraab

Les genres en prose, différents de la parole ordinaire, reposent sur une recherche lexicale et une harmonie phonique. Les formes traditionnelles sont :

— dood « palabre » ;

— sheeko « récit » ;

— sheeko xariiro « conte doux comme de la soie », conte pour enfant ;

— maahmaah « proverbe » ;

— hal xidhaale « conte à énigme ou devinette pour adulte » ;

— googaa cigale « devinette pour enfant » et, par extension,

— war « information », presse écrite et audiovisuelle.

3.  Écriture littéraire

Avec l’écriture de la langue, se développe à partir de 1980 un genre nouveau, le roman en somali.

3.1.   Roman

Écrit par et pour la jeunesse, le roman est consacré à l’amour et à ses déboires. Il développe une thématique nouvelle dans la littérature en somali. D’abord paru sous forme de feuilleton dans le journal Xidigta octoobar [L’étoile d’octobre], ensuite en version intégrale, ce genre jouissait d’un grand succès durant la décennie 80. Certains auteurs affirment s’être inspirés d’histoires réelles, d’autres sont complètement fictives. Par ailleurs, la vie de figures historiques ou de personnalités notoires font l’objet de récits consignés par écrit.

Selon B. W. Andrzejewski (1985), le premier roman somali est Aqoondarro waa u aca jacayl (1974) de Faraax M. J. Cawl, un texte de 98 pages, que l’auteur traduit en 1982 sous le titre de Ignorance is the Enemy of Love. Le lien entre la création littéraire et l’adoption de l’écriture du somali est visible.

Morin constate toutefois que deux autres écrits l’ont précédé. Ils ont paru sous forme de feuilleton dans le quotidien Xidigta octoobar [L’étoile d’octobre]: « Rooxaan » [Les esprits] et « Halgankii nolosha » [La lutte pour la vie] parus en 1973 de Shire Jaamac Axmed [Shiré Jama Ahmed]. On remarque également les premières nouvelles écrites en somali et publiées en 1967: Qawdhan iyo Qoran [Qawdan et Qoran[1]] ; de même Dhiif iyo jacayl [Amour et réprimande]. D. Morin ne donne pas les noms des auteurs.

3.2.  Théâtre

Plus ancien que le roman, le théâtre est également un genre nouveau dans cette culture. Né dans les années 30, il prend son essor à partir des années 50 avec la lutte pour les indépendances, l’avènement de la radio et la naissance de la chanson moderne somali. Il comporte deux phases : une première période politique jusqu’en 1960 et une seconde consacrée aux préoccupations sociales depuis les indépendances. Ce genre en vers, résulte d’une double influence, occidentale et orientale, notamment en ce qui concerne la musique et les chansons qui en font partie. Il intègre un grand nombre de genres oraux. Le théâtre devient le genre urbain par excellence. Par la suite, il connaît une évolution à la fois dans la forme et le fond : la prose gagne du terrain, notamment dans les échanges comiques ; l’intention didactique prégnante diminue ; et les chansons, pilier central dans le théâtre classique, disparaissent dans le théâtre radiophonique.

4. Recherches sur la littérature en somali

L’écriture du somali et la production littéraire qu’elle engendre suscitent une recherche dynamique. En 1976, deux enseignants-chercheurs, Abdillahi Diriye dit « Carraale » et Mohamed Hashi dit « Gaariye », expliquent la métrique de la poésie somali. Les genres littéraires sont recueillis, enseignés et étudiés.

Depuis la désintégration de l’État somalien en 1991, le lieu de production et le centre d’intérêt de la littéraire changent : compte tenu du contexte, les études politiques ou économiques sont privilégiées par rapport à la littérature. Désormais, l’importante diaspora en Amérique du nord, dans les pays scandinaves ou en Australie prennent le relais et s’ajoutent aux chercheurs des universités qui traditionnellement s’intéressent à la langue et à la littérature somali, comme la SOAS et Roma Tre, respectivement à Londres et à Rome.

Sur le plan local, Internet devient l’espace privilégié de publication. Enfin, depuis 1980, un colloque international consacré aux études somaliennes et organisé par Somali Studies International Association (SSIA) se tient tous les quatre ans.

5.  Bibliographie littérature somali

TEXTES

Chansons

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Contes, proverbes

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CUMAR Maxamud Cilmi, 2013, Soomaali been ma maahmaahdo [Les proverbes somali sont véridiques], Muqdisho [1ère éd. 197?], 53 p. [Le titre de ce recueil est un proverbe :» Les Somalis peuvent dire des mensonges mais leurs proverbes ne sont pas mensongers »].

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Poésie

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ANALYSES

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CONTEXTES

Contexte anthropologique

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WEBER Olivier, 1987, Corne d’Afrique. Paris : Ed. Autrement [hors-série 21], 249 p.

Contexte culturel

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MORIN Didier, 1986, COLLECTIF, « Le Parcours solitaire de la Somalie » in Des langues et des Etats, Paris : Karthala, pp. 57-66.

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Contexte historique

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BURTON Richard, 1966, First footsteps in East Africa, London : Gordon [1ère edition 1910], 363 p.

CABDULQAADIR Cusman Maxamuud, 2005, Sooyaalka Soomaaliya. Dhaqankii dhulka hooyo [L’histoire de la Somalie : le pays et sa culture], Malaysia : Percetakan Zafar, 188 p.

JAAMAC Cumar Ciise, 2005b, Taariikhdii Daraawiishta iyo Sayyid Maxamad Cabdulle Xasan (1895-1920), [L’histoire de Sayid Mohamed Abdulle Hasan et celle de ses compagnons Derwiches (1895 à 1920], Djibouti : Centre de recherché de Djibouti (CERD), 381 p. [L’histoire des Derwiches et du Sayyid].

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JIMALE Ahmed Ali, 1996, Daybreak is near. Literature, Clans and the Nation-State in Somalia, Lawrenceville, NJ : The Red Sea Press, 176 p.

 

Fatouma Mahamoud

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Note:

[1] « Qawdan » est un prénom masculin, et « Qoran », féminin.