Au sud du Cameroun, par exemple, il n’est pas rare d’entendre quelqu’un dire en français : « Dans mon patois… », en parlant de sa propre langue. Cela dénote l’idée que la langue camerounaise n’aurait pas la même valeur que le français, mais en même temps, on lui accorde quand même une valeur affective.
D’après le Petit Robert, le patois est un « parler local, dialecte employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale, et qui n’a pas le statut, le prestige social et culturel de la langue commune dominante ». Si l’on prend le cas de la Bretagne orientale, on y trouve des parlers gallo-romans, qualifiés de « patois ». Leur caractéristique est d’avoir toujours été dévalorisés par rapport au français, et aussi, de varier d’un village à l’autre. Si bien que, lorsqu’on entend une personne parler, non seulement on a tendance à la classer dans une catégorie sociale peu prestigieuse, mais surtout, on peut savoir exactement de quel village elle vient. Ces « patois » sont tous en voie de disparition.
En conclusion : le terme de « patois » ne peut pas être utilisé pour désigner les langues africaines.
Henry Tourneux